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La malette magique de Naxagoras.

 

CHIMIE/BOURGOGNE.  Problèmes d’hygiène, de sécurité, de traçabilité, de contrefaçon…, Christophe Lohr peut les résoudre.

Les solutions apportées par sa société Naxagoras Technology plongent dans l’infiniment petit avec des additifs et formulations qui s’intègrent à des polymères ou à des résines : encres, vernis, peintures…

… selon des recettes très, très confidentielles.

 

Christophe Lohr est un pédagogue dans l’âme, à peine agacé par notre incompréhension totale de son métier. À force de persévérance et d’une bonne dose de patience, il nous apprend un univers étonnant, innovant et entièrement tourné vers l’industrie.

 

« J’interviens par des formulations spécifiques, avec en référence plus de 150 additifs différents, pour régler de nombreux problèmes et à moindre coût », explique le dirigeant de l’entreprise qu’il a cofondée à Dijon en juin 2007.

 

Les dits problèmes, se nichent un peu partout. Prenons par exemple les poignées de porte en plastique des lieux publics : Christophe Lohr les rend antibactériennes. Un panneau de signalisation ou un poteau de chantier peut aussi devenir par son intermédiaire photoluminescent la nuit pour prévenir d’un danger.

 

En termes plus industriels, certains équipements, des vannes par exemple, qui supportent de fortes ou très basses chaleurs afficheront un code couleur pour alerter lors de leur utilisation.

 

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Réaction d'un polymère à la lumière.

Gare aux voleurs !

 

Dans le domaine agroalimentaire, une bouteille de vin indiquera si la température ambiante est idéale à sa bonne conservation, de même que des films d’emballage pour des denrées particulièrement sensibles lors d’un transport assez long.

 

« Je fais réagir les objets et produits en fonction de leur environnement que se soit grâce à la température, la lumière ou encore l’humidité », ponctue Christophe Lohr.

 

En partenariat depuis 2013 avec la société australienne Nanotag, Naxagoras (200 000 € de chiffre d’affaires, 2 salariés et trois agents commerciaux) assure aussi la traçabilité ainsi qu’une protection efficace de la propriété intellectuelle et industrielle.

 

Les nanotags en question (300 micromètres) s’intègrent à des encres et on les applique à l’aide d’un stylo. Ils peuvent contenir un hologramme et un code unique d’identification et s’adaptent à tout type de support. L’industrie du luxe : bijoux, montres, sacs, voitures très haut de gamme…, devrait en faire ses choux gras.

 

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Car outre le produit lui-même, les étiquettes, les emballages et même les sangles peuvent contenir un certain nombre de nonotags en des endroits multiples et non repérables.

 

Et comment vérifie-t-on la réalité d’une effraction ou d’un échange éventuel ? La réponse du chef d’entreprise surprend : « tout simplement avec un petit microscope qui coûte autour des 10 € ».

 

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Qui est Christophe Lohr ?

 

Un très fort en maths assurément. Titulaire d’un DEA en chimie délivré par l’Université de Haute-Alsace (UHA), située à Mulhouse (Haut-Rhin), cet homme de 36 ans embraye ensuite sur un doctorat en chimie physique à l’Université de Bourgogne.

 

Sa thèse concerne l’optimisation d’un nouveau générateur micro-ondes à des fins de synthèses de nouveaux matériaux. Christophe Lohr a ensuite été durant deux années, attaché d’enseignement et de recherche aux UFR Sciences et Techniques et Pharmacie, avant de monter sa boîte, bénéficiaire de la bourse du créateur.

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