Marché porteur. Alternatives à l'assainissement collectif, inadapté aux habitations isolées et pas forcément pertinent dans les villages, les stations d'épuration individuelles suscitent des vocations d'entrepreneurs.
Depuis 10 ans, Nève Environnement à Cluny (Saône-et-Loire) fait son trou sur ce marché, avec une centaine de micro-stations par an.
L'obtention de l'agrément du ministère de la Santé donne un nouvel élan à la PME.
Auparavant, les installations ne pouvaient être réalisées qu'à titre dérogatoire, là où l'assainissement collectif n'était pas techniquement possible ou économiquement rentable.
«Le marché est porteur et malgré l'arrivée de la concurrence, française et étrangère, le potentiel de développement est énorme avec un besoin estimé à 100 000 installations par an», expose Thomas Nève, gérant.
Entièrement écologique, le procédé d'épuration consiste à miniaturiser dans une cuve monobloc enterrée, le principe de la décantation des bactéries. Clarifiées, les eaux usées peuvent être rejetées dans la nature.
Partis en 1999 d'un système adapté aux maisons individuelles, Catherine et Thomas Nève, citoyens belges tombés amoureux du Clunisois, ont développé depuis deux systèmes de plus grosse capacité pour les communes jusqu'à 300 et 400 habitants.
Développement attendu à l'international
L'équipement de l'usine Métroplast à Chalon-sur-Saône démontre aussi l'adaptation aux systèmes industriels.
«Les principaux avantages de nos micro-stations compactes, par rapport aux rhizosphères qui ont le vent en poupe, est l'économie de terrain et leur adaptation en zone inondable», poursuit le gérant.
La PME (2,1 millions d'€ de chiffre d'affaires, 8 salariés) commence à exporter son savoir-faire, grâce à la facilité de transport de ses installations. Elle a équipé une laiterie au Nigéria et vient de signer ses premiers contrats en Algérie.
La fabrication des cuves est pour l'instant sous-traitée à des chaudronniers. Face au développement attendu, Thomas Nève réfléchit sérieusement à se doter de son propre atelier.
