En pleine relance, avec d’ailleurs l’appui du plan France Relance, l’industriel nogentais, concepteur et fabricant d’outils industriels innovants, investit dans le tournage, le fraisage et la robotisation, en même temps qu’il regroupe son ingénierie et son montage. L’entreprise, qui souhaite embaucher, s’appuie sur son binôme de repreneurs que sont Franck Kwasiak et Mickaël Levers et un actionnaire de référence avec la société UI Investissement.
Depuis son rachat en octobre 2019 par Franck Kwasiak et Mickaël Levers, avec l’appui de la société financière UI Investissement, Gillet Group, créateur d’outils innovants souvent très spéciaux, s’adapte. Le fabricant implanté à Nogent (Haute-Marne), répond aux difficultés de 2020, liées à la baisse d’activité du secteur automobile son principal débouché, par une combativité à toute épreuve.
Elle se décline déjà dans la politique de recrutement, l’entreprise n’ayant pas licencié durant la crise sanitaire. « Et pour cause, nous sommes en manque chronique de personnel », souligne Mickaël Levers, le président et directeur commercial. Gillet Group recherche un à deux mécaniciens-ajusteurs, autant de tourneurs et deux à trois fraiseurs.

Accepté dans le cadre du plan de soutien gouvernemental France Relance, le projet de l’industriel concerne de nouveaux équipements et la révision des flux. Cet été, un tour d’usinage bi-broches et bi-tourelles, avec un système de chargement rapide et automatisé à embarreur pour travailler en temps masqué, prendra place dans les ateliers. « Il effectuera des tâches de tournage-fraisage en simultané et limitera les reprises, sources de perte de temps », assure le dirigeant.
Plus de 10% de l’activité investi dans la R&D

Un à deux pôles d’usinage robotisés cinq axes, opérationnels en fin d’année, complèteront également le parc machines de l’entreprise. Le but recherché étant identique : monter en compétence et améliorer la compétitivité. Proche de leur 60 collaborateurs actuels, qu’illustre une politique active de communication interne et un engagement fort dans la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), les deux repreneurs remodèlent sur 7.000 m2, ateliers et bureaux pour plus de cohérence des flux.
Les trois ateliers de montage actuels n’en feront plus qu’un avec une quatrième igne dédiée au dernier né des nouveaux produits : le Move-it, un incroyable outil, fonctionnant avec une batterie au lithium, capable de déplacer de lourds véhicules sur rail (jusqu’à 150 tonnes) : locomotives, wagons, engins de travaux ferroviaires. Et à propos d’innovation, Gillet Group veut aussi fédérer en un seul lieu toute son ingénierie. Deux opérations qui devraient être mises en place dans le courant du second semestre.

L’ensemble du programme s’élève à environ 1 million d’€. Il permettra, espère l’industriel, de booster son chiffre d’affaires de 7,3 millions d’€, dont plus de 50% à l’international. Si le monde de l’automobile représente la majorité de l’activité, avec un axe à développer dans le véhicule électrique, le Nogentais travaille également pour l’univers du ferroviaire, de l’agriculture et de l’aéronautique.
Dans ces milieux professionnels, bien peu ignorent sa pince à freiner qui règle et contrôle le bon serrage des écrous, celle à ligaturer dans les vignes ou encore le démonte rotule dont il revendique la paternité. « Vous savez, nous sortons jusqu’à 50 produits nouveaux chaque année », assure Mickaël Levers.