DISTRIBUTION/CÔTE-D’OR. Le groupe La Vie Saine, spécialisé dans l’alimentation et les produits biologiques, inaugure une troisième boutique dans la métropole dijonnaise, à Quétigny, sous l’impulsion de sa nouvelle présidente, Pascale Cartier qui entend conquérir le couloir rhodanien.
En juillet dernier, elle a racheté le réseau dijonnais de magasins qui en compte plus d'une douzaine, avec Edmond de Rothschild Investment Partners et Bpifrance.

 

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Pascale Cartier, ancienne responsable des achats chez Monoprix a repris La Vie Saine en juillet 2017. © Arnaud Morel.

 

« J’ai d’abord été charmée par le nom, quelle belle promesse que celle d’une Vie Saine », se souvient Pascale Cartier, qui a racheté, en juillet dernier, le groupe la Vie Saine avec Edmond de Rothschild Investment Partners et Bpifrance. Avec cette spécialiste de la distribution, ancienne responsable marketing de l’Oréal, puis des concessions commerciales d’Aéroport de Paris, et enfin du bureau d’achat de Monoprix, la PME dijonnaise change de braquet et part à la conquête de l’axe rhodanien.

 

« J’ai racheté une PME calibrée pour une dizaine de boutiques. Dépasser ce seuil implique de refonder l’organisation, ce que je suis en train de faire », analyse cette quinquagénaire dynamique. La Vie Saine existe depuis 65 ans, et son ancien président, Yves Remy, a ressenti le besoin de passer le flambeau pour initier une nouvelle phase de développement.

 

La Vie Saine qui compte aujourd’hui près de 140 salariés, 13 boutiques et a réalisé 24,6 millions d’€ de chiffre d’affaires en 2017 (en progression de 13,5 %), a déjà une envergure interrégionale. Outre quatre boutiques en Bourgogne- Franche-Comté, le groupe est également implanté en Languedoc-Roussillon (quatre magasins) et vient de racheter deux nouvelles boutiques à La Varenne et Chènevières dans le Val de Marne, un embryon pour conquérir la région parisienne.

 

 

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« Nous sommes aujourd’hui dans une phase de développement, et nous ciblons prioritairement l’axe du couloir rhodanien, de Paris à Marseille. C’est une zone très peuplée, mais où la pénétration de l’alimentation bio n’est pas maximale », commente Pascale Cartier.

 

En coulisse, la nouvelle présidente réorganise le groupe pour le préparer à cette phase de croissance : mise en place d’un plan marketing, rationalisation de l’approvisionnement et conquête de nouveaux marchés. « La Vie Saine possède de vraies pépites à valoriser, comme un fournil où travaillent deux compagnons boulangers, et un service traiteur. Je veux profiter de cette capacité de production pour aller chercher de nouveaux clients extérieurs, que l’on pourra livrer en produits cuisinés », explique-t-elle.

 

Opportunités de rachat de magasins

 

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Le secteur du bio est de plus en plus concurrentiel. Dans la gamme de La Vie Saine, des produits locaux. © Arnaud Morel.

 

Pour faire croître son réseau de boutiques, elle cherche des opportunités de rachats, la croissance externe lui semblant la meilleure option. « Nous prospectons plutôt des magasins grand format, et pas des épiceries de dépannage », précise-t-elle encore, « surtout en périphérie des villes moyennes ».

 

Le secteur du bio devient chaque jour plus concurrentiel, mais manque encore de certains réflexes depuis longtemps acquis par la distribution traditionnelle. Ça tombe bien, Pascale Cartier a pu engranger une expérience unique en tant que responsable des achats chez Monoprix, une fonction où la négociation commerciale et la relation fournisseur demeurent essentielles.

 

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« Les acteurs de la bio, qui croît de 10 à 15 % par an, ne sont pas encore très habitués à ces relations. Songez par exemple qu’un de mes fournisseurs nous livrait ses produits en promotion en inscrivant celle-ci de manière définitive sur l’emballage. De fait, il nous était impossible de vendre au tarif classique quand la promo se terminait », note-t-elle avec amusement.

 

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Le 3ème magasin de l'agglomération de Dijon et 13ème point de vente du réseau a été inauguré le 17 janvier 2017 à Quétigny. © Arnaud Morel.

 

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1 commentaire(s) pour cet article
  1. Bobbydit :

    Rotschild a besoin de l'aide de la BPI (nos impôts) pour se payer des supermarchés bio...

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