MECANIQUE. Le groupe familial SEEB bénéficie d’un apport en fonds propres de 3,6 millions d’€ grâce au FSI Régions et quatre autres partenaires financiers.
Ce soutien arrive à point nommé pour le fabricant bourguignon d’équipements industriels, un rien chahuté durant ses deux derniers exercices.
Finalité : relancer une dynamique industrielle en accompagnant ses grands donneurs d’ordres à l'étranger.
Certains carnets de commandes sont d’ores et déjà pleins pour une année, affirme Bertrand Lajugie, le directeur général délégué.
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SEEB, avec deux E, implanté à Chauffailles (Saône-et-Loire), bénéficie d’un apport en quasi-fonds propres de 3,6 millions d’€ d’un pool de cinq partenaires conduit par le FSI Régions.
Aux côtés de cette filiale de la CDC Entreprises et d’Oseo (*), pointent les sociétés d’investissement Carvest (Crédit Agricole), Esfin Participations (Crédit Coopératif) et Rhône Dauphiné Développement.
L’opération prend la forme d’un emprunt obligataire pour 3,1 millions, complété par un contrat de développement participatif d’Oseo de 0,5 million.
Ce soutien arrive à point nommé pour le fabricant bourguignon d’équipements industriels, un rien chahuté durant ses exercices 2009 et 2010.
Il va favoriser la relance d’une dynamique de croissance, en accompagnant notamment les grands groupes industriels à l’étranger. Car SEEB suit Michelin qui implante une usine en Inde en créant sur place une filiale baptisée SEEB Engineering India (12 salariés et 20 à terme).
«Nous allons concevoir et réaliser de nombreuses machines dans le cadre d’un contrat confidentiel, ce qui évitera de payer d’importants droits de douanes tout en confortant notre R&D en France», explique Jean-François Boffet, président de SEEB.
Le petit groupe familial, qui attend 30 millions d’€ de chiffre d’affaires cette année et emploie près de 200 personnes, retrouve des couleurs.
Usineur et ensemblier intégrateur de systèmes mécaniques de moyenne et grande dimensions, il exploite plusieurs sociétés. À Saint-Etienne (Loire), sa filiale ABI fabrique des lignes pour l’industrie automobile et annonce sur 2012 pas moins de 6 millions d’€ de commandes, contre 1,4 million en 2009.
LBL Brenta, à Chauffailles, l’un des numéros un national pour le matériel de scierie, revendique, quant à lui, du travail jusqu’aux grandes vacances 2013 (13 millions de commandes).
Ce redéploiement a pourtant bien failli être hypothéqué lorsque la principale banque de l’entreprise la laisse brutalement tomber.
«Alors qu’elle connaissait parfaitement le potentiel de relance dans nos différents marchés, ainsi que nos références, dont l'Agence Spatiale Européenne (ESA) pour laquelle nous fournissons deux pièces de boosters à chaque vol d’Ariane 5», précise, sans livrer de nom en pâture, Bertrand Lajugie, le directeur général délégué.
«Dans une conjoncture difficile, nous avons été séduits par la capacité de cet industriel à rebondir, mais également par la qualité du management», argumente Laurence Gauthier, la responsable du FSI Régions en Bourgogne et Franche-Comté.
(*) : FSI régions couvre tout le territoire national avec 14 implantations locales. Il revendique, à ce jour, avoir accompagné plus de 700 entreprises.
Crédit photo: SEEB