À Saint-Etienne-lès-Remiremont (Vosges), Robé Médical, l'un des trois leaders français du commerce de détail de consommables médicaux pour la médecine de ville a triplé ses effectifs et son carnet de commandes. Le recours à l’intérim lui a permis d’atteindre un effectif de 60 personnes pour livrer 1.500 commandes par jour.


« En accélérant la livraison de masques, gels hydro-alcooliques ou encore de blouses, vous allez sauver des vies. » C’est avec cet argumentaire que le distributeur spécialisé Robé Médical à Saint-Etienne-lès-Remiremont (Vosges) a convaincu les agences d’intérim de recruter les préparateurs de commandes dont il avait besoin, trois fois plus que son effectif habituel.
Avec 200.000 clients, médecins, infirmières libérales, paramédicaux, ambulanciers, protection civile et Ehpad, l’entreprise qui réalise un chiffre d’affaires de 12 millions d’€, figure parmi les trois leaders français du commerce de détail de consommables médicaux à destination de la santé en ville. « Ces professionnels sont en première ligne face à l’épidémie de Covid-19 et souvent mal protégés », rappelle Antoine Chonion, gérant de Robé Médical.  
La crise sanitaire a multiplié par trois l’épaisseur du carnet de commande du distributeur vosgien. Pour expédier ses 1.500 commandes quotidiennes, il est parvenu, non sans difficultés, à augmenter ses effectifs de 20 à 60 personnes. Les opérateurs équipés de blouses, gants et de charlottes, travaillent désormais au rythme de trois équipes hebdomadaires. Coïncidence heureuse, l’entreprise a réceptionné le 3 mars dernier une extension flambante neuve de 2000 m² pour 600.000 € d’investissement qui double son espace de stockage.

 

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Antoine Chonion s’inquiète d’une carence en solution hydro-alcoolique pour les infirmières libérales notamment. La pandémie est en effet survenue alors que le principal fabricant français, Laboratoires Anios (Nord), avait arrêté sa production de mi-novembre à fin février, car des bactéries avaient été découvertes dans ses produits.
Alors, face aux pénuries, les solidarités locales jouent à plein. La coopération engagée avec Grandes Distilleries Peureux à Fougerolles (Haute-Saône) a permis à Robé Médical de bénéficier d’un important approvisionnement en solution antiseptique conforme à la formule recommandée par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Également en manque de chariots de préparation de colis, le distributeur spécialisé est allé toquer à la porte d’une entreprise de transport voisine qui lui en a prêté gracieusement.


Tension sur les appareils de mesure de l’oxygène sanguin

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Les opérateurs dont l’effectif a triplé en quelques semaines, préparent 1.500 commandes par jour, soit trois fois plus que la demande habituelle. © Robé Médical

La levée de la réquisition des masques importés par un décret du 21 mars autorise désormais Robé Médical à reconstituer ses stocks avec des livraisons de Chine. Les entreprises dont l’activité nécessite le port d’un masque de protection et leurs intermédiaires peuvent en effet se fournir directement auprès de producteurs étrangers, à l’exception des quatre fournisseurs privilégiés du système de santé français Byd, Aden, Fosun et Cegetex.
« Nous étions jusqu’alors dans une situation ubuesque en raison de la réquisition des masques promulguée le 3 mars par le Gouvernement. La Chine était sortie du pic de l’épidémie et était prête à nous fournir ces équipements de protection individuelle. Mais nous n’avions pas le droit de lancer de précommandes à l’étranger sans risquer de sanctions », se rappelle Pascal Chonion.


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Les masques et flacons de gel hydro-alcoolique indispensables aux métiers de santé ne sont pas les seuls consommables en tension. Robé Médical évoque également une forte demande pour des oxymètres de pouls qui mesurent le taux d'oxygène présent dans les artères, mais aussi que les stéthoscopes et les tensiomètres.

Point positif, les difficultés de livraison rencontrées ces dernières semaines avec les sociétés de transport de colis sont en train de s’atténuer. « Nous avions plus de 10% de retours pour non-livraison, car les transporteurs étaient engorgés, par manque de chauffeurs. Ce phénomène a commencé à s’atténuer au lendemain des appels lancés le 19 mars par la ministre Muriel Pénicaud pour inviter les salariés à poursuivre le travail », éclaire Antoine Chonion.

Photos fournies par l'entreprise

1 commentaire(s) pour cet article
  1. GUYOT Georges Andrédit :

    Bonjour Très content et en temps que client de la maison Robé je ne dirai qu'une chose CONTINUER vous êtes sur la bonne voie. Encore merci, levieux jo.

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