Success story. Lorsque Pierre-Henri Deballon, étudiant en marketing sportif à Dijon, choisit en guide de stage, de monter un événement autour du vélo, il n'imaginait pas que la manifestation allait prendre une telle ampleur.
Quatre ans plus tard, le relais passé à son petit frère Arthur, étudiant en communication, le Dijon Vélotour qui se déroule dimanche 13 septembre, approche les 10 000 participants, gère un budget de 90 000 euros et a essaimé à Orléans et Marseille. Bientôt peut-être Bordeaux et Paris.
«Le Vélotour, c'est une randonnée de loisirs à travers la ville avec des haltes insolites dans des lieux où tout le monde ne peut pas forcément se rendre», expose Arthur Deballon, 20 ans. Ou bien, qu'il serait incongru, voire totalement interdit, d'aborder à vélo.
L'an dernier, les randonneurs ont traversé en deux roues le centre de tri postal de Dijon. Cette année, ils pédaleront également dans la grande salle du Zénith, la galerie du centre commercial de la Toison d'Or, le chantier du stade de foot, la patinoire, le lycée Carnot…
L'ouverture de ces lieux au public ne pose pas de problèmes insurmontables, selon l'organisateur. Un accord écrit, voire simplement oral, suffit à donner l'autorisation, dès lors que toutes les dispositions en matière d'assurance sont prises.
DTC Sport, l'association organisatrice, s'octroie un budget de 90 000 euros pour organiser la manifestation annuelle. Près du tiers provient de subventions de la ville de Dijon, de l'agglomération dijonnaise et du conseil général de la Côte-d'Or.
Une partie provient la participation des randonneurs sur la base de 12 euros par personne. «Avec la gratuité pour les enfants et les tarifs négociés avec les comités d'entreprises, le ticket moyen était de 6 euros en 2008». La location d'une quinzaine de stands à des exposants, les buvettes et les échanges de marchandises (ravitaillement, badges, affiches…) bouclent le budget.
L'an dernier, l'association a réalisé un bénéfice de 5000 euros. Si bien qu'elle a pu s'autoriser l'embauche d'un permanent à l'année, sous la forme d'un contrat aidé. 160 bénévoles mettent la main à la pâte le jour J.
Mercredi 8 septembre, les inscriptions étaient au nombre de 7000. «Nous avons même maintenant des gens qui viennent de l'extérieur, jusqu'à Nancy», s'enorgueillit Arthur Deballon. Ce qui donne des idées à l'étudiant en communication : et si Le Vélotour pouvait devenir un produit touristique ?
L'essaimage dans d'autres villes ne fait pas peur à ces jeunes entrepreneurs (une quarantaine d'actifs tout au long de l'année). Il suffit de trouver un relais local, qui a de l'énergie à revendre, aussi bien du côté de la tête que des jambes !