L’acquisition d'un confrère en Isère permet à OSC 2, l’entreprise fondée en 2017 par Jérôme Anselme et installée depuis peu à Ladoix-Serrigny (Côte-d'Or) de renforcer sa place sur un marché de niche : les équipements de lignes électriques pour les trains et les tramways.
Aux abords d’une ligne TGV, d’une voie de tramway ou d’une rue desservie par un trolleybus, n’importe où en France, levez les yeux et regardez de plus près les équipements de fixation des caténaires ferroviaires ou des lignes aériennes de contact pour les transports urbains. Il est fort probable que le dispositif ait été fourni par OCS 2, l’entreprise créée en septembre 2017 par Jérôme Anselme.
« Notre métier consiste à accompagner les exploitants de transport (Keolis, Transdev, RATP…) ou les entreprises de construction de réseaux de transport ferré (Alstom, Colas Rail, ETF, Ineos…), à leur proposer des solutions adaptées et les équipements nécessaires à leur projet », résume le dirigeant de cette PME qui va réaliser 1 million d'€ de chiffre d’affaires en 2022.
OCS 2 se focalise sur une partie précise de l’infrastructure : tout ce qui se situe entre le mât et le caténaire, à savoir la console et l’ensemble des équipements permettant d’y arrimer les lignes électriques – câbles, manchons, deltas de suspension…
De nouveaux locaux et des recrutements cette année

Sur ce marché de niche, les acteurs français spécialisés sont rares. On n’en comptait guère que trois. Il n’y en a désormais plus que deux… par le fait d’OCS 2 : il a racheté l’Isérois SM-CI LDC au groupe français Sicame, en mai dernier, et par la même occasion la marque Malico. Cette opération de croissance externe a permis à OCS 2 d’intégrer un stock impressionnant de pièces nécessaires au bon fonctionnement des réseaux de tramway et de trolleybus dans le monde entier – Espagne, Royaume-Uni, Portugal, jusqu’aux pays baltes.
Elle a également justifié le transfert de l’activité où l’entreprise avait vu le jour, à Gilly-lès-Cîteaux (Côte-d'Or), vers un nouveau bâtiment de 250 m2, deux fois plus grand, à Ladoix-Serrigny (Côte-d'Or). Ainsi que l’embauche de deux collaborateurs, un technico-commercial et un technicien recrutés respectivement en avril et en octobre de cette année.

Dans l’atelier d’OCS 2, la petite équipe répond aux besoins variés de ses clients. « Notre plus-value consiste à trouver des solutions pour nos clients, dans un domaine très technique dans lequel nous faisons de la veille sur les innovations », explique Jérôme Anselme. Pour la SNCF, par exemple, OCS 2 imagine des dispositifs techniques répondant à des problématiques spécifiques et travaille, avec les ingénieurs de l’opérateur ferroviaire, à la certification de nouvelles pièces. L’innovation fait donc pleinement partie de la raison d’être de la jeune entreprise, soutenue dans ses derniers investissements par la région Bourgogne-Franche-Comté, le Feder, Bpifrance ou encore Initiative 21.
Exemple ? Parmi les derniers produits inventés par l’équipe, « OCS Tag » est « une demi-pince en polyamide chargé en fibre de verre, matière résistante aux UV, avec un ressort en inox pour garantir la tenue mécanique », permettant aux agents de maintenance du réseau de placer des repères visuels sur les lignes électriques. « Nos clients apprécient nos matériels, mais surtout notre conseil et le service que nous leur apportons », souligne le dirigeant.
Ce qui explique la croissance rapide de la jeune entreprise, dont le chiffre d’affaires aura triplé entre 2021 et 2022. La PME côte-d’orienne fournit quasiment tous les réseaux de tramway en France – notamment ceux de Dijon et de Besançon –, et elle rayonne également à l’international : « Il y a quelques mois, nous avons préparé deux tonnes de matériels pour le nouveau métro de Manille, aux Philippines, qui sont parties d’ici, à Ladoix-Serrigny ».

Le fondateur et dirigeant d’OCS 2 a travaillé pendant 20 ans chez le leader français des produits d’électrification de transports ferroviaires, dans la région de Bordeaux. Il est ainsi devenu un spécialiste des problématiques techniques relatives aux caténaires, en France mais aussi à l’international. Souhaitant mettre cette expérience au profit de sa propre entreprise, et s’appuyant sur la notoriété de la France dans le domaine de la grande vitesse ferrée, il a créé OCS 2 avec, pour objectif, de se positionner comme un leader reconnu sur le marché mondial en croissance des infrastructures ferroviaires.