Au Midest 2011, le stand de Novaplest était agrémenté de ce buste au bijou. (Photo Novaplest)
Au Midest 2011, le stand de Novaplest était agrémenté de ce buste au bijou.
(Photo Novaplest)

PLASTIQUES. La société Novaplest va participer pour la 6ième fois au Midest, le salon de la sous-traitance industrielle qui se tient du 19 au 22 novembre à Paris.

Un rendez-vous incontournable  pour le « menuisier de la matière plastique », qui en mesure difficilement les retombées, mais saisit l'opportunité de rencontrer les grands donneurs d'ordre.

L'entreprise de Danjoutin (Territoire de Belfort) entame aujourd'hui la deuxième phase d'un appel d'offre du commissariat à l'énergie atomique (CEA) et d'EDF.

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Même s'il concède qu'il est difficile d'en mesurer les retombées, Pierre Lartigaud, P-DG de l'entreprise, tient à cet investissement de l'ordre de 15 000 €, plus la présence de deux personnes.

« La fréquentation baisse, mais ceux qui viennent ont quelque chose à y faire, » souligne-t-il. La qualité plutôt que la quantité, en quelque sorte.

Et Pierre Lartigaud sait de quoi il parle. En 2009, son entreprise est revenue primée du Midest avec le prix des « réalisations exemplaires ».

Via Neotec Plastiques, société vosgienne rachetée voici neuf ans, Novaplest a répondu à un appel d'offre du commissariat à l'énergie atomique (CEA) et d'EDF.

Il s'agissait de façonner, puis de souder, des plaques de plexiglass de façon à créer deux grosses cuves strictement identiques destinées à mener des tests dans une ancienne centrale en Lorraine.

Un projet totalement dans les cordes de ce spécialiste de la transformation des matières plastiques à destination du particulier comme de l'industrie.

Aujourd'hui, ce projet mené pour le CEA arrive à sa deuxième phase, avec la réalisation de la deuxième tranche.

Cette année, Novaplest ne va pas chercher de prix au Midest, mais compte bien briller néanmoins. « Nous avons souvent le plus beau stand, » se réjouit le dirigeant.

Le dirigeant met en effet un point d'honneur à le concevoir et réaliser en totalité en interne.

L'un des cylindres réalisés pour le CEA, pour lequel Novaplest a été primé au Modest 2009. (Photo Novaplest).
L'un des cylindres réalisés pour le CEA, pour lequel Novaplest a été primé au Modest 2009. (Photo Novaplest).

Menuisiers de la matière plastique

Le mobilier du stand devient ainsi une vraie vitrine de son savoir-faire dans le domaine de la transformation du plastique. En 2011, par exemple, il se distinguait par un mannequin- aquarium.

La déco est  un des domaines d'intervention de Novaplest parmi un panel très large de possibilités : « De la plaque de plexi au-dessus du bac à légumes d'un frigo jusqu'à l'automobile, le nucléaire, le ferroviaire, ou le médical. On est un peu des menuisiers de la matière plastique, » résume Pierre Lartigaud.

L'activité de la société s'étend du particulier jusqu'à l'industrie, et parfois l’industrie de pointe.

Elle affiche quelques réalisations prestigieuses : le matériel du Loto voici quelques années, la décoration grâce au designer Starck, du Royal Monceau à Paris, ou encore avec la filiale vosgienne Neotec Plastique, la ... plus grosse cloche à fromages du monde, inscrite au Livre des records !

L'industrie représente néanmoins plus de la moitié de son chiffre d'affaires de plus de 2 millions d'€ en 2012 (source : société.com), en progression de 15% par rapport à 2011. Son résultat net dépassait alors les 100 000 €, en hausse de plus de 44%.

2013 s'annonce moins brillante, crise oblige, mais l'entreprise devrait à nouveau afficher des chiffres positifs. « On est très réactifs sur les opportunités des marchés. Ce qui prime, c'est la rapidité d'exécution, » souligne Pierre Lartigaud.

Le dirigeant envisage l'avenir avec sérénité. Si beaucoup d'industriels se sont lancés dans les années 60 dans la transformation des matières plastiques, nombreux sont ceux qui ont disparu.

« Notre force, c'est d'évoluer sans renier notre savoir-faire, notre cœur de métier. On espère voir notre activité grandir, et si on traverse actuellement une période difficile, il faut savoir s'adapter. Nous continuons à investir. »

La société compte au total vingt salariés : 10 dans le Territoire de Belfort et autant dans les Vosges.

Pierre Lartigaud et son fils, Thomas, technico-commercial, avec une réplique de la Tour Eiffel découpée au laser. (Photo Pierre-Yves Ratti)
Pierre Lartigaud et son fils, Thomas, technico-commercial, avec une réplique de la Tour Eiffel découpée au laser.
(Photo Pierre-Yves Ratti)

Parmi eux, Thomas, le fils de Pierre. Il représente la 4e génération de cette entreprise familiale créée en 1922.

Elle travaillait à l'époque dans les fournitures de bureau et s'est progressivement orientée vers le plastique.  Comme quoi, l'adaptation s'inscrit à part entière dans sa culture.

Photos : Pierre-Yves Ratti et Novaplest.

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