SANTÉ/CÔTE-D’OR. Probiotiques, compléments alimentaires, micronutrition, phytonutrition, le vocabulaire d’un marché de la santé en croissance de plus de 5% par an s’étoffe.
Face aux gros acteurs dotés de moyens importants en marketing et communication, le jeune laboratoire dijonnais Apotika accompagné des Business Angels de Bourgogne - Franche-Comté et du Réseau Entreprendre Bourgogne,  joue la carte du bio.

 

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Sébastien Jamelot (à droite) en compagnie d'Alexandre Bérenguer, co-repreneur de la pharmacie de la Toison d'Or. © Traces Ecrites.

 

Sébastien Jamelot, créateur du laboratoire dijonnais Apotika, fait le pari un peu fou de positionner une gamme de compléments alimentaires dans les parapharmacies et magasins bio et, cœur de cible, les pharmacies. Un peu fou, parce qu’en dépit de leur nombre encore conséquent de 21.400 sur le territoire national, les officines ferment à un rythme de quatre par semaine (*).

 

Un peu fou encore, parce toutes celles en activité sont inondées de ce type de produits destinés à l’amélioration du bien-être, au point qu’on hésite parfois à circuler entre les rayons par peur de jouer à l’éléphant dans un magasin de porcelaine.

 

Un peu fou enfin, parce que les gros laboratoires, souvent internationaux, disposent de moyens conséquents pour assurer un marketing et une communication de masse. « Il y en a trois ou quatre dont on ne peut refuser les produits car la clientèle les demande », assure Alexandre Bérenguer, repreneur en association depuis le début de l’année de la pharmacie du centre commercial de la Toison d’Or à Dijon (17 salariés).

 

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Le pharmacien sait de quoi il parle. Son officine, dont le chiffre d’affaires non communiqué doit avoisiner les 5 millions d’€, réalise la moitié de son activité avec de la prescription sans ordonnance (OTC) et de l’auto-médication, dont 10% directement liés aux compléments alimentaires.

 

2.000 points de vente à cinq ans

 

« J’ai accepté la gamme du laboratoire Apotika, baptisée Albarelle®, parce qu’elle est bio, simple d’utilisation : une boîte pour un mois à raison d’une gélule par jour ; qu’elle est proposée sur un présentoir en bois et dans un conditionnement sympa qui rappelle les vieux pots en céramique des apothicaires », argumente Alexandre Bérenguer. Sébastien Jamelot ne défend pas autre chose.

 

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Deux des compléments alimentaires d'Apotika sur leur présentoir en bois. © Traces Ecrites.

 

« Je vise une niche dans un marché de 1,6 milliard d’€ TTC en 2016, qui progresse de plus de 5% par an avec une gamme de six et bientôt sept compléments alimentaires pour favoriser notamment la relaxation, le sommeil, comme également de renforcer les défenses naturelles ou la microflore », explique le dirigeant. Elaborées durant toute l’année 2016, ces formulations réalisées sur un cahier des charges par des sous-traitants français  répondent aux besoins de 60% du marché des compléments alimentaires.

 

Le laboratoire Apotika compte séduire à cinq ans 2.000 points de vente et atteindre les 3 millions d’€ de chiffre d’affaires. « Les consommateurs sont de plus en plus éduqués et recherchent des produits sains où le conseil de professionnels demeure important », précise Sébastien Jamelot.

 

Ecole des vins

 

Des business angels de Bourgogne - Franche-Comté et le réseau Entreprendre Bourgogne ne s’y sont pas trompés en finançant et accompagnant la jeune entreprise née en 2016 et lancée commercialement en janvier dernier.

 

(*) 188 ont mis la clé sous la porte en 2016.

 

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Qui est Sébastien Jamelot ?

 

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Sébastien Jamelot aux côtés de son présentoir de style vintage. © Traces Ecrites.

 

Cet homme volubile de 40 ans est avant tout un scientifique formé à Agrosup Dijon et titulaire d’un master de l’industrie pharmaceutique en management et marketing, délivré par la Burgundy School of Business (ex-ESC Dijon-Bourgogne).

De 2005 à 2008, il développe plusieurs compléments alimentaires au sein des laboratoires Urgo. Débauché par le Parisien PiLeJe, il en fait de même de 2008 à 2012 et contribue à une croissance qui place aujourd’hui ce laboratoire au second rang pour la micronutrition et phytonutrition.

L’idée de monter sa propre entreprise germe ensuite et il devient durant trois autres années consultant pour des TPE et PME françaises et suisses. « J’ai pris mon temps pour trouver les bons partenaires et un associé qui m’ouvre d’autres portes en la personne de Marc Barsoum, spécialiste du commerce international », commente Sébastien Jamelot.

 

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© Traces Ecrites

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