Dans le cadre de l’événement sur l’innovation baptisé Créer Demain, organisé par l’Agence Régionale Économique (AER) de Bourgogne-Franche-Comté les 23 et 24 novembre dernier à Besançon, plusieurs entreprises jeunes et moins jeunes exposaient leur création ou leur dernier développement : FCtronic, Holiste et Fab’One. De son côté, l’Alsacien Kalliopê expliquait sa manière de construire une relation plus respectueuse entre clients et fournisseurs, ce qu'il nomme l’économie de la fonctionnalité et de la coopération (EFC).

 

• Kalliopê revisite la relation client-fournisseur

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Etienne Barilley en train de poser des capteurs sur une ligne de production. © Kalliopê


Durant une materclass lors du dernier Créer Demain, Etienne Barilley (*) livrait un retour d’expérience  en présentant son application de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération (EFC). Cette nouvelle forme d’économie, comme le biomimétisme, favorise l’émergence d’une activité plus verte. On ne vend plus un bien, mais son usage. Kalliopê, son entreprise de suivi énergétique en industrie, fondée en 2018 à Colmar (Haut-rhin), applique ce concept dans sa relation clients et fournisseurss. « Ils deviennent nos partenaires et nous facturons sur la valeur ajoutée dégagée », indique Étienne Barilley.
L’exemple de cette corderie alsacienne qui utilise du gaz pour générer de la vapeur nécessaire à son process de production, aide à mieux comprendre. L’entreprise produisait tout au long de la semaine et surconsommait de l'énergie. « Après analyse des coûts à l’aide de capteurs posés sur les machines et leur affectation par produit, nous avons déterminé que pour générer des gains de productivité, il fallait massifier la fabrication sur quatre jours », détaille le dirigeant.
Bilan des courses : 200.000 € économisés et directement affectés sur le résultat opérationnel, sans compter les effets induits comme une forte mobilisation du personnel et une baisse des déchets. « La coopération s’établit par ailleurs avec la corderie en partageant les données pour une amélioration continue », Étienne Barilley.
(*) Titulaire d’un DUT de mesures physiques et d’un diplôme d’école de commerce et après un long salariat dans l’industrie, Etienne Barilley reprend une entreprise d’électricité qui baisse pavillon en 2017 puis, créé Kalliopê, associé à deux sociétés spécialisées en IOT et automatisme.

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• FCtronic et son chargeur hybride à énergie solaire et éolienne

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Yannick Faivre et son chargeur hybride. © Traces Ecrites


Ce spécialiste en électronique de Grandfontaine (Doubs) qui assure, prototypage, SAV, fabrication de cartes et sous-ensembles, comme bien évidemment la réparation  de l’électronique embarquée sur tous les véhicules prioritaires, innove avec un chargeur hybride pour batteries alimentées par l’énergie éolienne et/ou solaire.
Le et/ou est ici déterminant car les deux s’additionnent pour charger une batterie tant lithium que plomb. « Cette configuration est idéale s’il manque soit de vent, soit de soleil », souligne Yannick Faivre, le dirigeant. Ce système de gestion de l’énergie trouve à s’appliquer pour l’alimentation de candélabres autonomes dans des zones où l’on peut se passer de réseaux électriques enterrés. FCtronic emploie trois personnes et atteint 250.000 € d’activité.

 

besançon

 

• Fab’One et son dispositif connecté multifonctions pour activités de plein air

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Julien Fabre équipé de Kaptrek. © Traces Ecrites

 

Sa passion pour le trek, le running et autres sports de longue distance doublé d’un penchant vraiment « geek », font de Julien Fabre un créateur entièrement tourné vers les activités de plein air. Le résultat est un dispositif qui n’est pas seulement une montre, un GPS, un téléphone (*), une balise de sécurité ou encore un talkie-walkie, mais le tout à la fois et de surcroit hydrophobe comme antichoc.
Avec un écran 2,4 pouces, ce dispositif baptisé « Kaptrek » est au stade du prototype et n’attend plus pour lancer la production, qu’une campagne de prévente passant par un financement participatif sur la plate-forme internationale Indiego. « Une production qui sera française et même bourguignonne », assure le dirigeant de cette jeune entreprise fondée début 2018 à Montaigu, près de Lons-le-Saunier (Jura). Kaptrek sera commercialisé de 300 à 500 € et Fab’One (3 personnes) espère en vendre 2.000 unités la première année.
(*) A condition d’avoir des écouteurs sans fil Bluetooth.

 

 Transmission

 

• Holiste réoxigène le genre humain et nos amis équins

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Blandine Troussière, chef de projet chez le Bourguignon Holiste. © Traces Ecrites


Blandine Troussière, sémillante chef de projet chez holiste, société née en 1989 et implantée à Marcigny (Saône-et-Loire), vante à loisir les mérites de son appareil d’oxygénation cellulaire unique, inventé naguère par l’ingénieur chimiste lyonnais René Jacquier. C’est selon l’entreprise, le seul existant au monde. Baptisé judicieusement « Bol d’air Jacquier », il fonctionne en envoyant un souffle chargé de molécules d’une huile essentielle issue de la résine d’un pin (*), le Pinus Pinaster, récoltée à Biscarrosse, dans le département des Landes.
Le bénéfice, pour l’avoir testé, redonne de la vitalité et à terme, une meilleure résistance au stress. Appliqué aux chevaux, il joue sur l’endurance et la récupération. La gamme d’appareils proposée s’adresse aussi bien aux professionnels, centres de sport, de thermalisme, établissements de santé, qu’aux particuliers. Le prix varie selon les fonctionnalités, de 1.600 à 4.000 €. Holiste atteint les 4 millions d’€ d’activité, dont 20% à l’international.
(*) Distillée à 30%.

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