ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR/FRANCHE-COMTÉ. L’établissement de Lyon de l'école supérieure des technologies et affaires (Esta) de Belfort ouvre à la prochaine rentrée de septembre.
Il répond au manque crucial d’ingénieurs qui maîtrisent la double compétence, à la fois technique et commerciale.
L'Esta lance par ailleurs une junior entreprise de livraison de colis en triporteur.
L’École supérieure de technologie et des affaires (Esta), installée à Belfort depuis 1986 s’exporte à Lyon en ouvrant un second campus. Elle le fait en partenariat avec la CCI locale pour répondre au besoin des entreprises en ingénieurs d’affaires, sa spécificité.
« Nous sommes allés assez vite car notre accord date seulement du début de l’année », indique Jean Grenier Godard, directeur de l’Esta. Cette célérité verra dans un premier temps l’établissement occuper des locaux provisoires dans le quartier lyonnais de Vaise.
Il prendra ensuite ses quartiers définitifs à Écully, commune de la métropole de Lyon, non loin de l’école de management. « Il s’agit d’un ancien site Poclain », précise le directeur.
La première promotion devrait accueillir une quinzaine d’étudiants en première année à l’issue d’un concours post bac, ainsi qu’une trentaine en troisième année, titulaires d’un bac+2.
Une entreprise très verte de livraison de colis
Cette création résulte notamment des excellents résultats enregistrés. Pas moins de 96% des étudiants en cinquième année, la dernière du cursus, ont été embauchés avant la remise de leur diplôme. En outre, l’Esta (2 millions d’€ de budget annuel) multiplie les associations.
L'Esta travaille ainsi avec l’Université de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM), l’École nationale supérieure de chimie de Mulhouse (ENSCMu) et tout prochainement avec l’Institut national des sciences appliquées (INSA) de Lyon. A Belfort, 250 étudiants, venus de toute la France, suivent ses enseignements chaque année.
Création de moindre ampleur, mais tout aussi pertinente, l’Esta lance un modèle d’entreprise de livraison de colis, courses, courriers dans les petites et moyennes villes, grâce à un triporteur cyclopolitain à assistance électrique de l’entreprise alsacienne Dangel. Cette création a lieu dans le cadre de l’association LEO Belfort, en partenariat la CCI 90, l’UTBM et la Haute école de gestion HEG Arc de Neuchâtel (Suisse).
Ce projet, mis au point par des étudiants, est issu du projet SolArc et financé par les fonds Interreg IVA, alimentés par l’Union Européenne, la Confédération Helvétique, le Canton de Neuchâtel ainsi que les communes suisses de la Chaux-de-Fond et du Locle.
Pour utiliser cette messagerie, le fonctionnement est simple. Après commande, le coursier vient récupérer le colis pour le livrer au plus vite à destination (dans la journée). Chaque livraison vaut un ou plusieurs bons vendus en carnets de 10, 20 ou plus.
Un carnet de 10 coûte 80 €, avec un tarif dégressif pour des volumes supérieurs. En général, un bon équivaut à une livraison, seules certaines livraisons longues en nécessitent deux. Un service qui doit être assuré dans les deux heures coûte un bon supplémentaire.
Sur Belfort et son agglomération, zone test, Nizar Hadj Salem, un jeune belfortain bénéficie d’un contrat d’avenir pour éprouver grandeur nature la viabilité finale de l’entreprise, mais aussi sans doute fortement ses mollets.
Crédits photos : ESTA et Traces Ecrites.