L'entreprise connue pour ses produits d'entretien écologiques et surtout pour la Pierre d'argent, son produit phare, investi le secteur des compléments alimentaires. Leur fabrication pour l'instant sous-traitées pourrait donner lieu à une croissance externe.
Depuis 40 ans, Laco, dans son atelier de Hoerdt près de Strasbourg, fabrique et distribue des produits naturels dédiés à l'entretien de la maison, avec notamment la Pierre d'Argent, produit d'entretien naturel exporté dans le monde entier. Mais depuis presque 20 ans, l'entreprise s'est aussi positionnée sur la production et la distribution de produits bien-être et soins du corps. Fin 2020, elle élargit encore sa gamme en proposant des compléments alimentaires.
Des comprimés de vitamines D3 et des gélules "colon détox " sont les premiers produits de cette gamme. Elle comprendra une dizaine de références d'ici la fin de l'année, centrées sur « le préventif et le curatif ». Laco souhaite d'abord proposer d'autres vitamines et dans un second temps, des probiotiques.
L'objectif est d'avoir une gamme complète d'ici 2023. Le lancement de cette nouvelle gamme a germé dans les pensées de Dyna Peter-Ott au moment du confinement de mars 2020. Cette période a été propice à Laco en termes de ventes et de mobilisation de ses équipes autour de nouveaux projets.
La dirigeante qui a repris l'entreprise en janvier 2020, suite au départ à la retraite de l'ancien président et fondateur, Jean-Paul Rusenberg, a su fédérer autour de ses idées. Pendant le confinement, la PME a renforcé sa gamme de produits désinfectants et aussi sa gamme bien-être. « Nous avons des clients fidèles avec qui nous entretenons une vraie relation de proximité. Nous devons anticiper pour répondre à leurs besoins. Pendant la crise sanitaire, les gens ont eu plus le temps de prendre soin d'eux. Mais j'ai senti qu'on devait aller plus loin ».
Croissance externe en vue

De là est née l'idée de proposer des compléments alimentaires. « Pour moi, c'est la suite logique de Laco », affirme Dyna Peter-Ott. À travers ces nouveaux produits, l'entreprise vise aussi à élargir sa clientèle et à toucher davantage les femmes de 35 à 55 ans. La concurrence sur ce secteur de marché n'effraie pas la dirigeante : « Nous répondons à des problématiques que nous avons identifiées. Nous avons notre place sur ce marché. C'est cohérent avec notre offre existante ».
Actuellement Laco sous-traite la fabrication des compléments alimentaires, mais dans le futur, elle envisage de produire elle-même comme elle la fait pour les produits de nettoyage. « Nous procéderons à une croissance externe. Il faut avoir une vision large aujourd'hui », prévient la dirigeante. Pour l'instant aussi, les canaux de vente sont les mêmes que pour les autres produits : grande distribution, plateformes e-commerce et le site Internet.

En 2021, la société alsacienne qui emploie une trentaine de salariés, a réalisé un chiffre d'affaires de 10 millions d'€, en hausse de 20% par rapport à 2020. Cette année, en raison de l'augmentation du coût des matières premières et des transports, elle s'attend à un chiffre stable et prévoit un retour de la croissance en 2023.
Entre 35 et 40% du chiffre d'affaires sont exportés, principalement aux États-Unis (où l’entreprise possède une filiale), au Canada, en Europe et dans les Émirats arabes unis. Le fer de lance à l'export reste la Pierre d'Argent, un produit d'entretien multifonctions et écologiques. Outre ce produit phare, le catalogue compte entre 350 et 400 références, dont la moitié sont produits par l'entreprise, dans ses deux usines alsaciennes.
Chaque année, Laco sort entre 20 et 40 nouveaux produits. En janvier dernier, elle a notamment mis sur le marché un dégraissant pour barbecue, plancha et grill qui a obtenu l’écolabel.
Photos fournies par l’entreprise