BIENS D’ÉQUIPEMENT. Depuis sa reprise le 12 mai dernier, le fabricant de lignes de production pour l’industrie multiplie les projets de développement.
À un agrandissement de ses ateliers et une politique soutenue de recrutement, il ajoute un ambitieux programme de R&D.
Portraits croisés de l’entreprise et de Jérôme Hubert, son nouveau patron.
Que tous les politiques, qui se désespèrent d’un manque de PME industrielles performantes dans notre pays, aillent faire un tour en Bourgogne, en Franche-Comté ou en Alsace. Elles sont légion.
Ils pourraient, par exemple, judicieusement s’arrêter chez Pinette Emidecau Industries (PEI), à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire).
Racheté par Jérôme Hubert, le 12 mai 2011, à la famille Lagoutte, ce fabricant de lignes de production et machines spéciales, notamment de presses hydrauliques de gros tonnage pour l’aéronautique, le spatial, l’automobile et l’énergie (éolienne et pétrolière), ne manque pas de projets.
Les ateliers de Chalon-sur-Saône bénéficient d’une extension de 1 200 m2, avec une hauteur sous plafond de 11 mètres, pour atteindre une superficie totale de 9 200 m2.
L’investissement s’élève à 1,2 million d’€ et sera opérationnel en janvier 2012. L’entreprise (20 millions d’€ de chiffre d’affaires, et 25 millions attendus en 2012, 120 salariés), qui exploite une petite unité près d’Hambourg (Allemagne), recrute deux nouveaux ingénieurs pour porter à une dizaine de collaborateurs son effectif outre-Rhin.
«Nous renforcerons aussi d’une dizaine de personnes le site chalonnais entre 2012 et 2013», indique Jérôme Hubert.
Finalité : porter le chiffre d’affaires à l’international de 50 à 80% dans les deux ans. Pour atteindre cet objectif, PEI s’appuie également sur une filiale commerciale aux États-Unis et un partenariat très fort au Japon.
«Les cycles d’investissements ont redémarré chez nos clients et prospects étrangers, aussi devons-nous être prêts à répondre à leurs besoins», argumente le dirigeant.
Oui, mais pas n’importe comment, car l’industriel mise aussi beaucoup sur l’innovation. Son service R&D accueille pas moins de 30 ingénieurs et techniciens et il fait partie du club très prisé d’Oséo Excellence (2 000 entreprises référencées).
«Toujours avec l’appui d’Oséo, nous pilotons un programme d’un million d’€ pour des applications propres à l’aéronautique», précise Jérôme Hubert sans vouloir en dire plus.
À 50 ans, cet ingénieur des Mines a voulu changer de stature professionnelle pour endosser les habits d’un patron. Son goût de l’autonomie et une volonté affichée d’entreprendre ne lui fait pas pour autant regretter un parcours initial au sein de grands groupes, dont deux ans passés chez Michelin à Blanzy en Saône-et-Loire (1988-1989).
«J’ai ensuite dirigé des usines de constructeurs et équipementiers automobiles, ainsi que des équipes commerciales et techniques», évoque cet homme aux explications aussi concises que précises, et qui prend un soin tout particulier à préparer méticuleusement chacun de ses entretiens.
Pour en savoir plus : http://www.pinetteemidecau.eu/Crédit photo: Pascal Thiblier (PEI)

Merci de votre message. Nous n'y serons pas. Vous pouvez me contacter via j.hubert@pinetteemidecau.com
Félicitations, serez vous présent à RIDY ? DG Nicolas Industrie. Stéphane Malo
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