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RELANCE. Pays de Montbéliard Agglomération vient de racheter les locaux d'IMP France et lui louera désormais. Les fonds ainsi récupérés par l'équipementier automobile sont destinés à faciliter sa relance.
Une étape importante vers la reprise pour cette société de quarante salariés du groupe allemand UKM qui a connu bien des déboires ces dernières années. L'avenir dira si cette page se tourne définitivement.
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La communauté d'aglomération du Pays de Montbéliard est désormais propriétaire des locaux IPM France, à Vieux-Charmont, près de Montbéliard (Doubs). Validé en octobre dernier par le conseil de communautaire, ce rachat est effectif depuis mi-janvier.
L'acte de vente a été signé pour le montant validé par les élus : 946 000 €.
Pays de Montbéliard Agglomération (PMA) avait demandé en octobre 2013, un certain nombre de garanties.
L'une d'entre elles portait sur l'affectation du montant de la vente à la relance de l'entreprise : « Il importe de s'assurer que le montant du prix de vente soit bien affecté au projet de développement » d'IPM France, soulignait le rapport présenté aux élus.
Les biens étaient en effets détenus par une société distincte d'IPM France : IPM Immobilier France. Ces deux sociétés ayant fusionné, PMA estime avoir les garanties nécessaires sur ce point.
Des économies d'énergie
Les locaux seront donc désormais loués à IPM France, qui prendra en charge la plus grosse part de leur rénovation. Néanmoins, « PMA a souhaité s'engager sur un volume maximal de travaux eu égard au projet de l'entreprise elle-même », souligne Raphaël Mougin, directeur du développement économique à PMA.
Cette rénovation devrait porter sur trois axes : abaissement de la consommation d'énergie et meilleure affectation des surfaces ; amélioration du cadre de travail et de l'aspect du site à l'intention des clients.
IMP France est spécialisée dans la fabrication d'axes de pistons pour moteur thermiques automobiles : ce domaine représente 85% de son activité.
Elle réalise un chiffre d'affaires de l'ordre de 3,5 millions d'€. Ses principaux clients sont PSA Peugeot-Citroën, Ford, Kolbenschmidt (Allemagne).
Le reste de l'activité provient de la fabrication d'axes de piston pour moteurs industriels pour la marine et le secteur ferroviaire.
Une quarantaine de salariés travaillent actuellement pour IPM France. La santé de l'entreprise demeurait fragile en 2012 : avec des pertes à hauteur de 25% du chiffre d'affaires.
La charge de travail étant insuffisante, l'entreprise a eu recours à cinq jours de chômage technique en 2013.
Relancer l'entreprise
Lors de la réunion du conseil de PMA d'octobre, les grands axes de développement de l'entreprise ont été évoqués : renforcement des positions sur les pistons pour voiture, mais surtout le développement de l'activité sur les axes « industriels » (poids lourds, moteurs marine).
« Cette startégie se traduira par la concentration et le développement des axes poids lourds et gros axes pour l'ensemble du groupe UKM sur le site de Vieux-Charmont », indique le rapport remis aux élus.
L'entreprise entend également développer ses marges en misant sur le Diamond Like Carbon (DLC), un procédé qui améliore dureté et résistance à l'usure.
Contactée à plusieurs reprises, la direction n'a pas souhaité s'exprimer.
L'intervention publique doit contribuer à la relance d'une société née il y a presque 150 ans, en 1868, mais qui a connu bien des péripéties ces dernières années.
A l'origine, Marti fabriquait des mouvements horlogers. La fabrication d'axes de pistons lancée en 1904 et l'activité horlogère cesse en 1945 : Marti fournit alors des pièces de précision pour l'automobile.
Les premières difficultés apparaissent en 1968, année où Marti est rachetée par Floquet Monopole, intégrée au Groupe Dana. Fin 2001, Dana cède l'entreprise de Vieux-Charmont au Groupe Burgess Norton.
Le site a failli fermer en 2006 : la tentative de transférer stock et machines en Italie a alors provoqué une très forte mobilisation des syndicats et les élus.
Le groupe allemand UKM a alors racheté la société, mais elle a depuis perdu 60% de son chiffre d'affaires et ses effectifs sont passés de 650 à 200 salariés. Si bien que UKM a été racheté en 2012 par le fonds d'investissements CMP.
CMP a confié en 2013 le redressement d'IPM à Patrick Mermilliod, ancien dirigeant de Peugeot-Japy.
Crédit photos : Traces Ecrites et IPM.
