ÉNERGIE SOLAIRE/ ALSACE. Pour anticiper l’arrêt d'exploitation de la centrale nucléaire de Fessenheim, treize PME du Grand Est ont constitué le groupement Grand Est Solaire, candidat à l’appel d'offres de l’État pour la création de 300 mégawatts de capacités photovoltaïques dans le Haut-Rhin.
Une opportunité pour les petits acteurs de l’énergie solaire comme Hydro Alsace qui s'est réorientée progressivement vers le photovoltaïque, sans abandonner son métier premier, les micro-centrales hydrauliques.

 

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Stéphane Klein, gérant d'Hydro Alsace est l'un des membres fondateurs de Grand Est Solaire, groupement de bureaux d'études et petites entreprises fédérées autour de leur fournisseur, l'Alsacien Voltec Solar. © Traces Ecrites.

 

Ne pas faire de l'après-Fessenheim un monopole des grands groupes. Animées par ce but, treize PME ont constitué le groupement Grand Est Solaire, l'automne dernier. Elles ont eu le nez creux, puisque le 13 avril dernier, le secrétaire d'Etat à la transition écologique Sébastien Lecornu est venu à Fessenheim annoncer le lancement d'un appel d'offres pour la création de 300 mégawatts de capacités photovoltaïques dans le Haut-Rhin, au titre de la reconversion du territoire concerné par la fermeture de la centrale nucléaire.


Grand Est Solaire ne manquera pas d'y candidater. « C'est évidemment une opportunité unique qui rejoint pleinement notre objectif de contribuer à l'après-Fessenheim », commente Stéphane Klein, le gérant et fondateur d'Hydro Alsace à Wittenheim (Haut-Rhin).

 

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Hydro Alsace est l'un des membres fondateurs de Grand Est Solaire, au milieu d'autres bureaux d'études et petites entreprises de la région actives dans les énergies renouvelables. Ces acteurs comptent faire adhérer les usines poids lourds des nouvelles énergies de la région. Ils se fédèrent autour de leur fournisseur Voltec Solar à Dinsheim-sur-Bruche (Bas-Rhin), seul fabricant de panneaux de la région.


L'entreprise, quant à elle, a débuté son histoire en 2002 dans le monde des micro-centrales hydrauliques, d'où son nom. Ce domaine ayant traversé des périodes défavorables, elle s'est réorientée vers le photovoltaïque progressivement à partir de 2006, sans abandonner complètement son métier premier.


L'autoconsommation d'électricité prend le pas sur l'installation classique

 

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Selon Hydro Alsace, l'autoconsommation d'électricité facilite l'adhésion à un investissement rentable au bout de 8 ans. © Hydro Process.

 

Avec huit salariés en direct (chiffre d'affaires annuel d'1,2 million d'€), la PME assure la conception et la mise en œuvre d'installations, pour les particuliers et les professionnels (industriels, agriculteurs, collectivités...) en Alsace essentiellement.

 

Sa stratégie commerciale s'est adaptée à l'évolution de son marché : « L'autoconsommation prend de plus en plus le pas sur l'installation classique qui vend sa production au réseau électrique public », décrit Stéphane Klein.


Plus souple pour l'usager, intéressante financièrement par son principe de consommer pour soi tout en revendant l'éventuel surplus au réseau, la formule impose par contre un accompagnement technique et administratif plus poussé, dont Hydro Alsace a fait l'une de ses spécialités.

 

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« Nous assurons la conception technique du projet, établissons les propositions financières, nous nous occupons de gérer les phases administratives et procédons à la pose et mise en service », expose Stéphane Klein. Les installations affichent un retour sur investissement d'environ huit ans, calcule-t-il.


Stéphane Klein en est convaincu, « on est progressivement bien en train de passer d'un modèle centralisé autour du nucléaire à la distribution décentralisée de l'électricité »... et Hydro Alsace entend se placer en tête du virage. Son dirigeant est également membre d'Entreprendre Vert Est, association d'entreprises régionales oeuvrant dans l'environnement.

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