EMPLOI-FORMATION. Les groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ) offrent une solution souvent très fiable pour former puis recruter du personnel "qualifié".

Contrairement au BTP, ils en existent encore trop peu dans l’industrie.

Arrêtons-nous sur celui de l’Yonne qui fédère 16 entreprises et, exemple à l’appui, sur les avantages qu’il procure.

Créé en 2009, le GEIQ Industrie et Services à l’industrie Yonne est animé par Xavier Mastroïanni, assisté de Christine Deligand.

Une étude de faisabilité pourrait le conduire à s'étendre sur la Nièvre voisine.

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Jérémy Nerat, 20 ans, ne regrette pas son choix d’avoir intégré le GEIQ Industrie et Services à l’industrie Yonne, son employeur.

Titulaire d’un bac pro en outillage, le jeune homme sous contrat de professionnalisation pendant un an travaille et se forme au sein de l’entreprise AMH, implantée à Hauterive (Yonne) et spécialisée dans l’étude, la conception et la fabrication d’outillage.

«C’est notre première expérience avec le GEIQ et nous ne la regrettons pas, car la formule avec ses formations à la carte suivant nos besoins exprimés se révèle très précieuse», explique Gérard Chat, le dirigeant d’AMH.

Jérémy bénéficie ainsi de cours spécifiques à l’extérieur en traitement thermique, montage sous presse ou encore rectification de pièces.

«J’apprends un beau métier ainsi que la vie professionnelle en situation réelle et je mets toutes les chances de mon côté pour avoir un emploi après l’obtention de mon Certificat de qualification paritaire de la métallurgie (CQPM)», se félicite t-il.

Un autre heureux s’appelle René-Jean Legouge, son tuteur chez AMH. «Je l’accompagne, colle au plus juste de ses formations et suis ravi de transmettre notre savoir-faire».

40 contrats de professionnalisation

Né en 2009 sous l’impulsion de Xavier Mastroïanni et géré par les entreprises adhérentes, le GEIC industriel de l’Yonne fédère 16 entreprises, de la PME au grand groupe comme Senoble (produits laitiers).

«J’ai pu constater un manque de qualification dans certains métiers qui ne où l'on manque de candidats : conducteurs de ligne, chaudronniers, soudeurs, opérateurs régleurs sur commande numérique, préparateur chargeur, techniciens commerciaux en équipement industriel…, ce qui pénalise l’emploi et les entreprises qui ne trouvent pas ces profils», explique t-il.

Depuis le début de l’aventure, 40 personnes ont suivi un contrat de professionnalisation. Bilan des courses : 18 sont sorties qualifiées avec, pour 14 d'entre elles, l’obtention d’un CDI et 4 autres, une embauche en CDD. À noter, que cinq sont des femmes.

Le GEIQ est financé par un OPCA (organisme collecteur des fonds dédiés à la formation continue), Pôle Emploi, l’Etat, le conseil régional de Bourgogne, la fondation A2I dépendant de l’UIMM et la CCI de l’Yonne qui l’héberge.

Une étude de faisabilité en cours pourrait conduire le GEIQ à s’étendre sur la Nièvre qui, elle aussi, souffre pour certains postes d’un manque de main d’œuvre qualifiée.

Crédit photo: GEIQ industriel de l’Yonne

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