BIENS D’ÉQUIPEMENT. Donné morte et enterré fin 2009, Escofier, fabricant de machines-outils de formation des métaux à froid de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) renaît.

Sous l’impulsion d’Éric Michoux, son repreneur, elle vient de conclure une joint-venture en Inde avec la société MTE qui produit depuis longtemps des équipements sous licence Escofier.

Finalité : couvrir le marché indien et, à terme, ceux d’Asie du Sud-Est.

Il va toujours très vite Éric Michoux, mais avec une clairvoyance certaine. Lorsqu’il reprend fin 2009, suite à une liquidation judiciaire, la société chalonnaise Escofier, il hérite d’un savoir-faire quasi-unique : la fabrication de machines-outils de formation des métaux à froid, principalement pour le secteur automobile.

Depuis, l’entreprise (5,3 millions d’€ de chiffre d’affaires attendu cette année et 7 millions prévus en 2012, 42 personnes) retrouve des couleurs. «Dans ce secteur, nous bénéficions d’une forte croissance car le procédé ne produit pas de copeaux, n’utilise pas d’huile, est très rapide et peu énergivore», explique le dirigeant.

En outre, les besoins sont mondiaux. D’où la signature, le 7 septembre dernier, d’une joint venture avec la société indienne MTE qui réalise depuis plusieurs décennies des équipements sous licence Escofier, non concurrents car d’entrée de gamme.

Baptisée MTE Escofier Forming, elle produira des outils neufs et de retaille pour le marché local et, à terme, pour ceux d’Asie du Sud-Est. Elle est implantée à Hyderabad, la quatrième ville du pays qui compte 22 millions d’habitants.

Cet accord intègre également la distribution sur place des machines Escofier et, réciproquement, la commercialisation par le Français de celles de son partenaire Indien en Europe.

«Nous jouons tous les deux gagnant-gagnant, en offrant par la proximité un service de qualité à nos clients», indique Éric Michoux.

Tenté par la politique

Cet accord international sera suivi par d’autres très prochainement, Escofier souhaitant s’appuyer sur des filiales en Allemagne et aux États-Unis. «Nous comptons également nous diversifier dans l’aéronautique, d’où un investissement d’un million d’€ réalisé cette année», précise le dirigeant.

À la tête du groupe Galilé, Éric Michoux est également présent avec Provéa (3 millions d’€ de chiffre d’affaires, 25 personnes), située à Venarey-Les laumes (Côte-d’Or), dans la machine pour tubes de petite taille et de petite épaisseur.

Il contrôle aussi CLM (5,5 millions d’€, 50 salariés), à Chevigny-Saint-Sauveur, toujours en Côte-d’Or, spécialiste d’équipements (boites à gants) pour le nucléaire civil et militaire.

Galilé exploite par ailleurs quatre autres sociétés (12 millions d’€ d’activité au global, 100 personnes) dans le domaine de la manutention (chariots élévateurs).

Ancien président du Medef de Saône-et-Loire, Éric Michoux souhaite tenter une autre aventure extra-professionnelle. «Je veux me lancer en politique et je vise les prochaines législatives en Bresse», assure t-il. Lui reste encore à trouver un parti de droite ou de centre droit qui veuille bien d’adouber.

«C’est incroyable, pour ne pas dire navrant, comme les gens de la société civile sont accueillis dans ce petit monde avec des sourires froids, pour ne pas dire plus», constate le chef d’entreprise.

Crédit photo: Escofier

1 commentaire(s) pour cet article
  1. Pascal DENISdit :

    Bravo à l'équipe ESCOFIER et à son dirigeant !... Merci aussi à Traces Écrites !

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