Le nouveau dirigeant d’Intercontinental Equipement Verdun, Flavien Lacroix, chiffre à 10 millions d’€ son investissement global dans ce projet de reprise. En attendant de concrétiser un déménagement à l’horizon 2021, le fabricant de bennes et godets sur-mesure s’équipe de nouvelles machines d’usinage et de fraisage.


Les équipements de manutention fabriqués par Intercontinental Equipement Verdun (IEV) affichent des dimensions aussi spectaculaires que l’entreprise est discrète. Cette PME meusienne de 35 salariés, pour un chiffre d’affaires de 6 millions d’€ en 2019, s’apprête pourtant à changer de braquet sous la houlette de son nouveau dirigeant Flavien Lacroix.
L’entrepreneur a racheté IEV en septembre 2019 avec une bonne charge de projets destinés à faire décoller l’activité de conception et de fabrication de bennes et godets pour les engins de manutention. Il programme d’ores et déjà le déménagement des activités installées dans des locaux vieillissants à l’est de Verdun. À l’horizon 2021, la société devrait prendre ses quartiers dans 5.000 m² flambants neufs aux Souhesmes (Meuse) en bordure de l’autoroute A4.

 

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« L’entreprise avait le profil d’une belle endormie. Or elle bénéficie d’une équipe solide, d’un véritable savoir-faire et d’un bureau d’études de cinq personnes bien structuré. En revanche, IEV n’était pas en mesure de croître dans ses locaux actuels », analyse Flavien Lacroix. La délivrance prochaine du permis de construire 

devrait lui permettre de concrétiser ses ambitions.
Connu sur le territoire meusien pour avoir relancé Mécanique générale Lacroix (Lire l’encadré), l’entrepreneur n’attend pas la concrétisation de son projet immobilier pour investir. Deux nouvelles machines d’usinage sont actuellement en réglage dans ses ateliers : une tour à commande numérique quatre axes et une fraiseuse de grande capacité. Ces équipements seront complétés par une seconde fraiseuse en mars prochain.
Au final, le ticket global pour la reprise d’IEV approche les 10 millions d’€ en comptabilisant le rachat de la société et les investissements. Un projet accompagné par la Banque Populaire Alsace, Lorraine et Champagne et le Crédit Agricole.


Recrutement d’un directeur commercial international

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Intercontinental Equipement Verdun vient d’acquérir un tour à commande numérique quatre axes, ainsi qu’une fraiseuse de grande capacité. © Philippe Bohlinger

Le dirigeant affiche des appétits notamment à l’export. Il entend porter les ventes de 10 à 30% du chiffre d’affaires, par le biais du recrutement en cours d’un directeur. Pour conquérir des marchés, il valorise le savoir-faire dans l’univers des bennes portuaires, des godets de dragage pour l’extraction de sable, des grappins à ferrailles, et autres bennes preneuses pour les produits agricoles.
« Notre domaine, c’est le spécial ! Les équipes sont capables de fabriquer des équipements sur mesure à partir des cahiers des charges transmis par nos clients. À chaque produit chargé, que ce soit du métal, des denrées agricoles ou encore des produits de chantier de TP, correspond certaines spécificités », argumente-t-il.

 

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Les opérations s’apparentent à de la chirurgie esthétique en version XXL  : des renforts particuliers sur les dents ou encore la partie « lèvre » sur lesquelles ces dernières viennent s’attacher. Autres exemples : des carters de protection des vérins hydrauliques à l’arrière ou encore ajourer la casquette d’un godet (partie supérieure) afin d’améliorer la visibilité du conducteur.
Pour fabriquer ces équipements de manutention, Intercontinental Equipement Verdun dispose d’un  atelier de découpe par oxycoupage ou plasma capable de débiter des tôles d’acier jusqu’à 200 mm d’épaisseur. Ainsi que d’ateliers d’usinage et de pliage qui donnent leurs silhouettes définitives aux bennes et godets pouvant peser  jusqu’à 26 tonnes.

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Une benne de dragage destinée aux gravières. © Philippe Bohlinger

 

Qui est Flavien Lacroix ?

dirigeantievLe dirigeant d’Intercontinental Equipement Verdun (IEV) n’aime rien tant que développer une entreprise. Diplômé d’un BTS en productique et mécanique, passé par des postes de chef de projets dans plusieurs sociétés du Grand Est, Flavien Lacroix, 44 ans, a fait ses armes d’entrepreneur en 2010.
À cette époque, il acquiert Mécanique générale Loisey (Meuse) avec l’appui de la société nancéienne de capital-risque Ader Investissements (groupe IRD). L’investissement de 5 millions d’€ dans de nouveaux locaux et équipements de production lui a permis en 2018 de céder l’entreprise de mécanique de précision rebaptisée « Mécanique générale Lacroix » (13 salariés) dans de bonnes conditions.
Photo fournie par l'entreprise.

 

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