BFC Mobilité électrique, l’association régionale de promotion des véhicules électriques et hybrides rechargeables, invite le mardi le 5 avril 600 chefs d’entreprises à essayer des véhicules électriques sur le circuit de Dijon-Prenois et à les informer pour passer le cap.


Les ventes de véhicules électriques et hybrides ont bondi en 2021 :  315.978 modèles ont été mis sur la route, selon Avere-France (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique), soit une progression de 62 % par rapport à 2020 et + 355 % / 2019, ce qui représente une part de marché de 15 %. En Bourgogne-Franche-Comté, on estime à près de 26.000, le nombre de véhicules en circulation, avec une augmentation de 45% entre 2020 et 2021.

«  Un virage à 180 degrés a été effectué en 2020 », commente Thierry Brossier, vice-président de BFC Mobilité électrique, l’association régionale de promotion des véhicules électriques, hybrides rechargeables et à hydrogène qui organise le mardi 5 avril, sur le circuit de Dijon-Prenois (Côte-d’Or), la seconde édition du « e-day ».

 

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Cette manifestation veut convaincre les chefs d’entreprise de « verdir » leur flotte professionnelle. Pas moins de 600 sont invités à faire des essais de véhicules électriques proposés par 23 marques qui mettront à disposition une trentaine de voitures. Elle s'adresse aussi aux promoteurs immobiliers pour les inciter à inclure systématiquement des bornes de recharge dans leurs programmes. Mais aussi, aux étudiants qui se forment aux métiers de l’automobile.

Si les ventes de véhicules électriques et hybrides suivent une courbe ascendante, 60 % des acheteurs des 43.281 modèles vendus depuis le début de l’année ont été des particuliers. Une grosse marge de progression reste donc à faire du côté de la flotte d’entreprise. « Il faut faire de la pédagogie », convient Robert Poggi, président de BFC Mobilité électrique. « Le manque d’information est le premier frein, or les véhicules ont maintenant une autonomie – 200 à 400 km – compatible avec une activité professionnelle. »

Du côté des chefs d’entreprise, la principale retenue est la crainte d’une panne sèche pour leurs salariés itinérants. Cécile Goubet, déléguée générale de l’Avere-France,  se veut rassurante. L’implantation de bornes de recharge a fait, elle aussi, « une belle avancée. » Au 28 février 2022, la France comptait 55.515 points de recharge ouverts au public (+ 53 % en un an), ce qui représente un point de recharge pour 15,4 véhicules. En Bourgogne-Franche-Comté, on en comptabilisait 2.464.


20 mn de recharge, le temps de prendre un café

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Le temps de recharge d'un véhicule électrique va de 8 heures (les bornes domestiques) à 20 minutes pour les bornes rapides sur autoroutes ou dans les stations service. © Avere


64 % des aires de service autoroutières sont dotées d’au minimum 4 bornes et toutes devaient l’être fin 2022, précise Cécile Goubet. Pour la moitié, il s’agit de bornes de recharge rapide d’une puissance de 150 kw qui regonflent la batterie en 20 minutes, « le temps de prendre au café. » Un temps qui devrait rassurer commerciaux, taxis et artisans, avec cependant l'inconvénient d'une répartition inégale sur les routes nationales et départementales.

Côté coût, l’Etat a déployé tout un attirail d’aides et d’avantages fiscaux pour convertir les flottes d’entreprises à l’électrique. Il existe aussi des primes « Advenir » qui couvrent à hauteur de 20 % les coûts de fourniture et d’installation de points de recharge sur les parking privés à destination des véhicules des entreprises et de leurs salariés. Ce programme bénéficie d’une enveloppe budgétaire de 100 millions d’€, dans l’objectif de financer plus de 45.000 nouveaux points de recharge d’ici à fin 2023.

« Pour une entreprise, c’est une erreur d’imposer un véhicule électrique, il faut le faire essayer avant », affirme Pierre De Firma De Peries, directeur Mobilité Electrique d’Enedis. C’est justement la raison d’être de l’événement.


Programme détaillé : www.eday-asso.fr

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