PRESSE. En redressement judiciaire, le site d'informations générales DijOnscOpe souhaite s'appuyer sur un média national et des investisseurs entrepreneurs pour reconstituer ses fonds propres et sa trésorerie.

Sabine Torrès, sa fondatrice, ne renonce pas à vouloir démontrer la viabilité des contenus Web payants, sans publicité, et ajuste la ligne éditoriale de ce pure player.

Un an après être passé de la consultation gratuite à l'abonnement payant, notre confrère dijonnais DijOnscOpe est placé en redressement judiciaire.

Le tribunal de commerce de Dijon prendra acte, le 22 janvier 2013, du plan de continuation, par recapitalisation, présenté par Sabine Torrès, sa fondatrice.

Sans licenciements, souhaite l'éditrice Web. «La procédure de redressement permet de garantir les salaires de 7 équivalents temps plein, geler nos dettes antérieures et nous aider à reconstituer la trésorerie», explique t-elle.

Créée en août 2009, l'Eurl au capital  de 10 000 € affiche au 31 novembre 2012, un passif de 75 000 €. Le passage à l'abonnement payant en novembre 2011 tout en renonçant à la publicité, n'a pas apporté tous les fruits attendus, malgré un tarif modeste : 50 € l'année qui passera à 70 € en 2013.

Le nombre d'abonnés annuels s'élève à un millier, près de 2 000 en comptant les abonnements ponctuels.

«Notre objectif demeure à 3 500 abonnés annuels. En-dessous de ce seuil, l’hémorragie financière se poursuit», pointe Sabine Torrès.

«Il a fallu trois ans à notre confrère et partenaire Mediapart pour atteindre son équilibre ; dijOnscOpe n’a pas la prétention d’y arriver plus rapidement», assure t-elle.

Avec un chiffre d'affaires de plus de 97 000 € en 2011, l'entreprise affichait un excédent brut d'exploitation négatif à près de 70 000 €. La diversification par des prestations de formations spécialisées dans les média internet n'a pas suffi à amortir le passage de la gratuité au payant, sans recettes publicitaires.

S'adosser à un média national

En outre, précise Sabine Torrès, une subvention du ministère de la Culture, dédiée aux nouveaux média, "promise à 90 000 € a été réduite à 25 000 €".

Pour reconstituer ses fonds propres et se donner une marge de manœuvre dans l'attente de ses objectifs commerciaux, la directrice a besoin de 400 000 €, pour partie en compte courant, pour l'autre en capital.

Tout en restant majoritaire à 49%, elle souhaite s'adosser à un média national et à des investisseurs industriels. «Des contacts sont déjà pris», assure t-elle.

Pour attirer de nouveaux lecteurs, le contenu toujours axé sur les sujets de société, est affiné : articles plus courts, angles de traitement des sujets plus pointus, davantage d'images, des archives en libre accès.

Ces prochaines semaines, le format sera adapté aux smartphones, avec des alertes.

«Nous comptons bien poursuivre notre chemin», affirme Sabine Torrès, plus décidée que jamais.

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