HORLOGERIE. L’entreprise Créatech, implantée à Besançon (Doubs), boucle un investissement de 1,8 million d’€ dans ses tout nouveaux locaux.

Elle dispose dorénavant d’un parc de quatre centres d’usinage pour industrialiser des pièces d’habillage à l’attention du secteur horloger, mais également, par souci de diversification, du médical.

Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional de Franche-Comté, n’a pas tort de rappeler, dans une nouvelle campagne de communication liée à la mise en service du TGV Rhin-Rhône (Dijon-Mulhouse), que sa région détient la première place nationale pour le nombre de salariés employés dans l’industrie.

Et, notamment dans la métallurgie avec une répartition bien équilibrée sur l’ensemble des quatre départements comtois. Les sous-traitants spécialisés dans l’horlogerie sont ainsi légion, à Besançon (Doubs), la capitale. À l’exemple de Créatech.

Fondée en 1999 par Denis Lyautey, l’entreprise (750 000 € de chiffre d’affaires, 7 personnes) réalise des pièces d’habillage principalement pour une clientèle suisse ou en tant que sous-traitant de rang 2 auprès de donneurs d’ordres français du secteur.

«Jusqu’en 2006, je travaillais seul de chez moi en faisant des études techniques pour différents type de pièces : boîtes, fermoirs, maillons», explique le dirigeant, âgé de 49 ans et passionné de moto version gros cubes.

Il revend ensuite la majorité de son capital - augmenté depuis à 137 000 € - à deux partenaires financiers locaux pour passer à la vitesse supérieure et se lancer dans l’industrialisation.

Des difficultés à recruter

Choix judicieux ! Après une première implantation sur la zone Témis, Créatech a emménagé le 1er juillet dernier dans de nouveaux locaux de 650 m2 à la périphérie du centre-ville et vient de boucler un programme de 1,8 million d’€.

«Nous rentrons tout juste le dernier de nos quatre centres d’usinage, tous entièrement automatiques et aux fonctions multiples», indique Denis Lyautey.

Grâce à ce parc de machines, Créatech conçoit et réalise de nombreux composants horlogers (50% de l’activité), mais également pour d’autres secteurs.

Car le sous-traitant n’a pas souhaité mettre tous ses œufs dans le même panier et diversifie judicieusement sa clientèle dans le biomédical et le dentaire.

Avec un plan de charge qui dépasse le mois et demi, il regarde l’avenir avec une certaine sérénité. Sa grosse difficulté concerne toutefois le recrutement.

«Nous avons du mal à garder les jeunes que nous formons car, dès qu’ils ont un peu d’expérience, ils partent en Suisse où les salaires sont jusqu’à 40, voire 50% supérieurs», regrette Denis Lyautey.

Pour les conserver sur place, il déploie d’autres arguments en favorisant surtout une bonne ambiance professionnelle, le sens des responsabilités et la confiance réciproque.

Crédit photo: Traces Écrites

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