Le spécialiste de la maintenance informatique prédictive ne ressent pas la crise économique et bénéficie d’une croissance toujours très soutenue. Sa technologie pointue accélère avec la crise sanitaire son offre en télétravail et travail collaboratif.
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Que de chemin parcouru par la société informatique Acadir, implantée à Dole (Jura), depuis, naguère, une première rencontre avec Francis Thiébaud et Sébastien Bertrand, ses deux fondateurs. Quatre exercices après sa création en janvier 2016, le chiffre d’affaires a bondi de 500%, passant de 287.000 € à près 1,4 million et l’équipe est passée de cinq à douze personnes avec l’intégration de deux apprentis. (*)
Cette croissance exponentielle découle d’une offre de gestion des parcs informatiques basée sur le prédictif. La start-up jurassienne utilise comme outil la technologie de l’Américain Datto et sa box intelligente, baptisée Appliance. Grâce à un système de clonage de l’architecture informatique de leurs clients, la gestion des serveurs (infogérence) s’opère à distance et surveille de nombreux paramètres sur une kyrielle d’écrans.
« Nous savons en temps réel ce qui se passe chez eux et pouvons, en cas de pépin, assurer dans les deux heures maximum un plan de reprise d’activité sans aucune perte de données », explique Francis Thiébaud. Cet engagement formel oblige à contracter une assurance en conséquence. Dans le même état d’esprit, Acadir ne facture aucune d’heure d’assistance qui est contractuellement illimitée.

L’entreprise peut se le permettre car elle anticipe tous les problèmes connus et hiérarchise ses interventions en fonction avant qu’ils ne surviennent, sauf cas de force majeure ou accident chez le client . « Notre supervision très fiable, avec astreinte les week-ends, détecte le défaut souvent mineur, pouvant conduire à la panne qui tombe toujours au mauvais moment », complète Sébastien Bertrand.
Rester agile et rapide
Pour prouver leurs dires au-delà de leur clientèle, les informaticiens vont simuler en début d’année prochaine sur vidéo un crash de serveur et devoir réparer comme indiqué.
« Ils foisonnent d’idées aussi, avaient-ils besoin d’être structurés à chaque niveau de l’entreprise », indique Christian Bald, du cabinet dijonnais Bilancia, qui les a accompagné jusqu’à l’obtention au 30 octobre dernier de la norme Iso 9001, version 2015.
Durant deux ans et demi, tout a été passé en revue, de l’accueil et l’intégration des nouveaux embauchés, aux interventions techniques, en passant par l’argumentaire commercial, la formation et la gestion de la communication confiée aux bons soins des agences comtoises Made in Com (Besançon) et We Used To Be Friends (Belfort). « Il nous fallait aller dans le même sens pour demeurer agile et rapide », justifie Francis Thiébaud.

Parmi les développements récents, crise sanitaire oblige, Acadir multiplie les possibilités de travail collaboratif : télétravail, visioconférence, édition partagée de documents…, via des logiciels dédiés. En terme de projets, un club des directeurs de systèmes d’information et administrateurs réseaux est en cours de création. La finalité consiste à fédérer une communauté de réflexion au niveau de l’usage des bonnes pratiques, de la veille technologique et, effet induit, du réseautage.
(*) Le prochain exercice (clôture des comptes en juin) pourrait friser 1,8 million selon les dirigeants.
