
ALTERNANCE. Le Medef 71, qui tenait jeudi 7 novembre à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) son cinquième forum économique, a eu l’excellente idée de distinguer quatre entreprises très impliquées dans la formation de leur personnel par l’alternance.
Ces premiers trophées méritent d’en appeler d’autres, car l’alternance, organisée en contrats de professionnalisation ou d’apprentissage, forme directement à un métier ou reconvertit à un autre.
Et surtout, cet enseignement qui marie judicieusement théorie et pratique donne huit fois sur dix un emploi pérenne et les plus grandes chances de succès d’évolution de carrière.
Portrait des lauréats.
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• Eiffage Construction (bâtiment). La filiale bourguignonne de cette major du BTP, implantée à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), s’appuie sur un effectif de 228 personnes, dont 20 bénéficient d’un parcours professionnel en alternance.
Employé de l’entreprise depuis quinze ans, Jérôme Gilbert occupait le poste de chef d’équipe gros œuvre : une inaptitude physique l’empêche aujourd’hui d’assumer cette fonction.
A l’issue d’un bilan de compétences et d’une reconnaissance en tant que travailleur handicapé, son employeur le reconvertit comme animateur sécurité, qualité, environnement. Jérôme Gilbert suit une formation de niveau bac+2 au Cesi (centre d'enseignement supérieur) de Nancy jusqu’à la fin du mois de juin.

• Terreal (terre cuite). Pas moins de 5% des salariés du site de Chagny (Saône-et-Loire) de ce leader des produits en terre cuite sont des alternants.
L’entreprise (172 salariés et 35 intérimaires) leur délivre à l’arrivée un passeport trajectoire. Ce dernier les suit durant deux à trois ans et comprend de nombreux entretiens.
Le premier se déroule à l’issue des trois premiers mois et un dernier à lieu à la fin de la formation.
« Chacun de nos alternants travaille par ailleurs avec un tuteur qui le guide et l’accompagne durant son parcours d’intégration », précise Claire Borey, le responsable des ressources humaines.
• B2S (centre d’appels). Chez B2S, le diplôme n’est pas un sésame. Les 400 téléconseillers du site de Chalon-sur-Saône ont dû déjà faire leurs preuves sur le terrain. Les recrutements se font, avec l’aide de Pôle Emploi, par la méthode de simulation. Une fois en place, cinq à quinze jours de formation en salle permettent de se familiariser au métier.
Un travail similaire se poursuit ensuite au sein de la pépinière interne aux côtés d’un formateur-tuteur. « Pour chaque étape dans leur progression, nos collaborateurs suivent de nombreux stages », souligne Laurent Regnault du Mottier, le DRH.

• Ascot (contrôle non destructif). La bientôt trentenaire société de contrôle non destructif et ses deux sites de Chalon-sur-Saône et Le Creusot (Saône-et-Loire) va embaucher sur deux ans une soixantaine de personnes.
Les recrutements se font principalement en contrat de professionnalisation au sein du centre de formation interne.
Devenue filiale du groupe américain Mistras, l’entreprise (153 salariés en Bourgogne) mise sur l’alternance, seule voie à ses yeux pour privilégier un vrai savoir-faire appliqué aux secteurs nucléaire et à l'aéronautique.
A titre d’exemple, un contrôleur maison acquiert seulement deux certifications après 1600 à 2000 heures de formation.
Crédit photos : Medef 71 et Traces Ecrites

Bonjour, On ne peut que se réjouir de ce souci de formation. Marginalement, concernant Ascot, et dans le contexte actuel de suspicion en relation avec la NSA, on peut être surpris qu'une telle entreprise recueillant des données sensibles, soit sous contrôle d'une société des Etats-Unis. Quand on voit comme PSA, s'est fait imposer son retrait de l'Iran par un partenaire très minoritaire (7 %) dans son capital, il faudrait peut-être prendre au sérieux la notion de guerre économique.
Bonjour et merci pour ce bel article qui prolonge la joie d'avoir été mis à l'honneur lors du forum économique de Bourgogne. Très cordialement.
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