
HORLOGERIE. Le seul service après-vente de la maison horlogère suisse en France sur la zone de Temis, à Besançon, est une très belle vitrine architecturale pour la marque.
Visite guidée du bâtiment conçu pour une qualité de l'air et un éclairage naturel optimum, nécessaires aux minutieux travaux des 27 horlogers, installés ici depuis quelques mois.
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Recouvert de pietra dorata (*) italienne, le nouveau bâtiment du service après-vente de Breitling domine fièrement la rocade de Besançon, sur le technopole Temis.
Une très jolie vitrine signée Alain Porta, l’architecte suisse qui avait déjà dessiné le siège de la maison horlogère suisse à Granges et l’atelier de chronométrie à la Chaux-de-Fonds, et dont la dernière création reprend les codes esthétiques : pureté des lignes, matériaux nobles.
A l’intérieur le béton, les panneaux de chêne huilé et les grandes fenêtres panoramiques confèrent à ce bâtiment une esthétique très contemporaine.
Coût des nouveaux locaux : plus d’un million d’€, « et une aide remarquable des collectivités locales pour accélérer le projet », tient à souligner Jean Kallmann, président de Breitling Service et dirigeant du site.
Ainsi, depuis quelques mois, le service après-vente de la marque horlogère suisse s’affiche au grand jour dans la capitale franc-comtoise, près de vingt ans après sa création dans les discrets locaux de Palente où il avait grandi et acquis toute sa légitimité.
Doté historiquement d’un centre de formation, Breitling Service est désormais « le seul bâtiment de la marque, et même sans doute de toute l’horlogerie, dédié au SAV », poursuit son président.
Occupé depuis quelques mois par les 47 salariés (dont 27 horlogers) et 4 apprentis du lycée horloger de Morteau, le bâtiment en L de 1800 m2 est labellisé BBC (bâtiment basse consommation), sa température est régulée par un système de géothermie et la qualité de son air par un système de filtration sophistiqué, qui le renouvelle sept fois par heure.

« Ici, tout est fait pour qu’il y a ait le moins de poussière possible, nous respectons les mêmes normes qualité qu’en fabrication. Nous avons investi dans l’outil de production mais nous investissons en permanence, et c’est la main de l’homme qui est importante. »
Le terrain occupe 10 000 m2 sur le technopôle et, si besoin, offre des possibilités d’extension.
On entre dans le bâtiment par une cour intérieure décorée d’une simple pelouse et le hall d’accueil se prolonge par une mezzanine qui plonge sur l’atelier d’horlogerie, en contrebas.
De l’atelier, les horlogers ont une vue rasante sur l’herbe et les grandes baies vitrées apportent toute la lumière nécessaire à leurs minutieux travaux.
Six élèves horlogers
L’atelier de formation est contigu. Piloté par un horloger formateur, il accueille en permanence six élèves et affiche complet, avec une liste d’attente.
Les candidatures d’horlogers formés se sont également multipliées depuis que Breitling s’est installé sur Temis, en 2013.
« On a énormément de demandes d’horlogers et même de Suisses », constate Jean Kallmann. « Mais nous avons aujourd’hui une équipe solide et complète, que nous avons renforcée de cinq horlogers depuis que nous sommes installés ici. »
Atelier dans l’atelier, et encore plus performant dans ces nouveaux murs, le nouvel atelier séquentiel ferait des envieux dans les autres SAV de la marque.
En Angleterre notamment, où la main d’œuvre qualifiée est plus rare, et où le distributeur local a dû se résoudre à envoyer les mouvements qui doivent être reconditionnés à Besançon…
Les montres des clients anglais de Breitling s’ajoutent à celles des Français que répare et entretien ce SAV dernier cri. Environ 1000 montres sont traitées chaque mois à Besançon.

Qui est Jean Kallmann
Parisien, Jean Kallmann est arrivé à Besançon en 1982, chez Citizen. Dès lors, il s’est pris de passion pour les belles mécaniques et leurs complications et n’a plus quitté le monde horloger.
Après Citizen, il a travaillé pour Cartier, en Suisse, où il s’occupait de la formation des horlogers et des vendeurs des différentes marques du groupe.
Il fut ensuite chargé par Breitling de monter le service après-vente et le centre de formation bisontin, en 1995, à Palente, dans l’ancienne usine Lip, avec sept horlogers.
« J’attaque ma vingtième année dans cette maison, et avec ce nouvel atelier, très beau et très fonctionnel, je réalise mon rêve », confie, heureux, le président de Breitling Service.
(*) Pierre extraite en Toscane.
Photos : Breitling.

Bonjour, Je voudrais faire vérifier ma montre Breitling à l’arrêt. Pouvez-vous m'indiquer la marche à suivre merci. Cdlt, JL Bevacqua
Une rénovation de ma montre absolument parfaite et un contact remarquable avec le personnel du SAV Félicitations
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