IMPLANTATION. La biotech américaine ne joue plus à l’Arlésienne et annonce officiellement aujourd’hui, 13 janvier 2012, l’implantation de son centre de recherche à Dijon.

Elle investira localement plus de 8 millions d’€ dans un programme de recherche pour développer un appareil innovant d’imagerie médicale.

Sa venue dans la capitale régionale a été facilitée par l’agence Bourgogne Développement avec l’appui de Dijon Développement, celle du Grand Dijon.

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Le grand jour tant attendu, pour ne pas dire espéré, mais longtemps repoussé, est enfin arrivé !

L’Américain Biosan (20 millions de $ de chiffre d’affaires, 40 salariés), numéro un mondial des systèmes d’imagerie préclinique, fondé en 1980 dans le district de Washington par Seth Schulman, confirme aujourd’hui l’implantation de son centre de recherche à Dijon (Côte-d’Or).

La biotech a pour l’occasion créé une filiale sous la forme d’une SAS, baptisée Bioscan Molecular Imaging France (BMIF). Sa direction générale est confiée à Hein Haas (60 ans), docteur en physique appliquée.

Elle recrutera dans les deux ans une vingtaine de personnes : informaticiens, physiciens, spécialistes du traitement du signal...

Les travaux porteront sur la réalisation d’un appareil innovant d’imagerie médicale qui mariera en première mondiale la technologie de la résonance magnétique (IRM) à celle de l’imagerie tomographique par émission de positons.

«La multimodalité de l’instrument permettra de valider la détection très en amont de tumeurs chez les petits animaux, afin de développer de nouvelles molécules thérapeutiques pour l’homme», souligne Hein Haas. D’autres utilisations pourraient aider aux traitements de certaines maladies cardiovasculaires et neurologiques.

Plus d’un million d’€ l’unité

Bioscan investit plus de 8 millions d’€ dans la mise au point de cette innovation et bénéficie d’un soutien financier pour la moitié des dépenses par l’Agence Nationale de la Recherche (ANR).

Pourquoi ?

Le programme de recherche est porté par le consortium IMAPPI, lauréat en 2011 de l’appel à projet gouvernemental Equipex qui s’élève au total à 15 millions d’€.

IMAPPI réunit localement 11 autres partenaires, dont de très nombreux laboratoires spécialisés de l’université de Bourgogne, le CHU, le centre de lutte contre le cancer Georges-François Leclerc, l’institut Utinam de Franche-Comté, le GIE Pharmimage, gestionnaire d’un cyclotron, et plusieurs sociétés de pointe comme Oncodesign, CheMatech ou encore NVH-Medicinal.

«C’est ce qui nous a déterminé à venir sur Dijon car nous bénéficions sur place de nombreuses compétences complémentaires», explique Hein Haas.

«Cela représente plus d’une centaine d’ingénieurs et d’enseignants chercheurs», précise Fouad Bounouidrate, chargé d’affaires à Bourgogne Développement, l’agence régionale de promotion économique qui, avec Dijon Développement, l'agence du Grand Dijon, accompagne cette implantation.

Le prototype devrait sortir courant 2014 pour être commercialisé l’année suivante à hauteur une petite dizaine d’unités par an, chiffrées à plus d’un million d’euros pièce.

On peut juste regretter que la fabrication en série n’ait pas été intégrée. Elle sera sous-traitée à une société espagnole.

Lire aussi notre article : Pourquoi l'Américain Bioscan choisit Dijon.

Crédit photo: Bioscan

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