Enseignement supérieur. Le 1er janvier 2012, les universités de technologie de Belfort-Montbéliard (UTBM) et de Troyes (UTT) ne feront plus qu'une, sous réserve de l'autorisation des autorités de tutelle attendue ces prochains mois.
Elles suivent la mouvance amorcée il y a quelques années par la plupart des écoles d'ingénieurs afin de renforcer leurs moyens de recherche et gagner en visibilité internationale.
Elles ont un air de famille, puisqu'elles sont toutes les deux nées d'un essaimage de l'Université technologique de Compiègne (4500 étudiants).
Baptisée Université de technologie de France (UTF), cette nouvelle école d'ingénieurs pèsera 5000 étudiants, 1000 diplômés par an, 390 enseignants-chercheurs et 80 millions d’€ de budget annuel.
Les deux sites, Belfort-Montbéliard (avec une implantation sur les deux villes) et Troyes seront conservés avec leurs spécificités : transport et énergie pour le premier ; maîtrise des risques pour le second.
Les effectifs sont à peu près équivalents et les deux établissements étaient en quête d'une lisibilité européenne.
160 millions d'euros pour la recherche
«Le rapprochement est un pas important vers une entité française capable de parler d’égal à égal avec les universités technologiques réputées comme celles de Delft, Munich, Copenhague ou Lausanne», indique Christian Lerminiaux, directeur.
Les économies de fonctionnement motivent aussi cette alliance, ainsi que la capitalisation des moyens de recherche qui, avec les contributions extérieures, formeront un budget de 160 millions d'€.
La coopération entre les deux universités est déjà étroite, notamment au sein du PRES (Pôle de Recherche et d'Enseignement Supérieur) de l'Université de Lorraine.
L’UTBM et l’UTT ont présenté un projet sur l’ingénierie des écosystèmes, dans le cadre de l’initiative d’excellence lancée par le gouvernement.
L'UTBM ne tourne pas pour autant le dos au PRES Bourgogne-Franche-Comté dont elle fait partie, tient à rassurer la direction.
Le nouvel établissement amorce un retour dans le cocon familial.
A terme, elles pourraient rejoindre l'Université de Compiègne avec laquelle les deux universités de l'Est ont conservé des liens, notamment au niveau des admissions.
http://www.utbm.fr