Energie. L’étape était attendue, elle se concrétisera d’ici à l’été. La Vallée de l’énergie passe du statut de réseau informel à celui d’association dite « de préfiguration ».
Comme ce terme le sous-entend, il s’agit de se mettre en ordre en marche pour postuler aux futurs pôles de compétitivité ou grappes d’entreprises que le gouvernement pourrait former. Et sans attendre, d’intensifier le travail accompli depuis 2 ans.
18 membres répartis en 3 collèges: entreprises (dont les deux géants de l'énergie Alstom et GE), enseignement/recherche et collectivités locales ont confié sa présidence à Jean-Luc Habermacher, risk manager du site belfortain de Converteam.
Ces fondateurs constituent en quelque sorte l’avant-garde du cluster ouvert aux 210 entreprises de Franche-Comté répertoriées comme actives, directement ou indirectement, dans la production, la gestion, la conversion de l’énergie et la fabrication des équipements qui lui sont associés.
Soit pas moins de 14.000 salariés dans un rayon d'une quarantaine de kilomètres autour de Belfort. «La part de la recherche privée est à plus de 80%, ce qui est exceptionnel», indique le président de l'association.
Le cluster a déjà avancé dans sa vocation d’animation de réseau, qu’assure souvent en pratique la CCI du Territoire de Belfort. Le "speed-meeting" du 5 avril dernier a mis en relation 60 sous-traitants avec des donneurs d’ordre, mais aussi entre eux pour déceler des complémentarités d’offre.
Un référentiel de 40 métiers de l’énergie se finalise. Jean-Luc Habermacher identifie plusieurs enjeux d’avenir.
«La recherche publique est peu présente localement dans notre domaine, nous manquons de fabricants de sous-ensembles qui est une spécialité montante, et nos infrastructures routières devront s’adapter au transport de pièces de plus en plus lourdes, supérieures à 400 tonnes», indique t-il.
Directeur général de Wamar, le réparateur de turbines de Fontaine (90), Frédéric Alphonse-Félix résume bien la vocation de la «vallée» : «faire que les donneurs d’ordre du monde entier aient le réflexe Belfort quand ils recherchent des compétences et des fournisseurs, de même que l’aéronautique est associée à Toulouse ».
Le prochain salon Powergen de Milan, début juin, aidera à la diffusion d’un tel état d’esprit. À cette Mecque mondiale de l’équipement pour l’énergie, 11 des 22 entreprises du stand France viendront de Franche-Comté. Pour la 3ème année, le pavillon tricolore sera d’ailleurs placé sous la houlette de la CCI du Territoire de Belfort.
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