MECANIQUE. La filiale française de l’Américain Lufkin investit 18 millions d’€ sur son site de Fougerolles, en Haute-Saône.

Finalité : se doter d’un nouveau banc d’essai pour concevoir des équipements de plus en plus puissants.

Et continuer de lutter contre une forte concurrence avec des produits haut de gamme.

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Mais qu’est venu faire le Texan Lufkin à Fougerolles (Haute-Saône), pays plutôt champêtre et célèbre pour ses cerises à l’eau-de-vie et son kirsch ?

Réponse : le rachat en 1998 de la PME locale Comélor, au savoir-faire bien spécifique dans les systèmes de transmission par engrenages pour l’industrie lourde : pétrole, énergie, sidérurgie…

Bien lui en a pris car depuis 2003, l’entreprise a presque triplé son chiffre d’affaires, passé de 13 millions à 37 millions d’€, et dopé son effectif d’une centaine de personnes (260 salariés actuellement).

Aujourd’hui, elle voit plus loin encore en conduisant un investissement de 18 millions d’€ pour concevoir et réaliser des équipements plus puissants et plus lourds (de 50 à 60 tonnes).

Le programme prévoit de construire un nouveau bâtiment de 2 750 m2, mis en service fin 2013. Il abritera pour partie (1200 m2) un banc d’essai plus performant, mais également une zone de montage équipée de ponts roulants calculés pour lever jusqu’à 100 tonnes, et le service logistique.

Il devrait être source de recrutement d’ingénieurs, spécialisés en bureau d’études et mécanique, et de techniciens.

«Nous renforcerons par ailleurs d’ici à deux, trois ans notre parc de machines-outils en tourneuses, fraiseuses, aléseuses et rectifieuses», précise François-Xavier Grosjean, le directeur de la stratégie et de l’optimisation.

Cet ancien de Comélor, informaticien de formation, connaît son site comme le dos de sa main pour l’arpenter depuis 35 ans.

N°1 mondial des Shadoks

«Vous savez, les groupes américains apprécient énormément le savoir-faire industriel français, qui est souvent leur tête de pont pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen-Orient», raconte-t-il.

D’autant que Lufkin trouve en Franche-Comté un terrain d’expression idéal avec des clients comme GE Energy et Alstom, fabricants de turbines à Belfort.

Pour mieux travailler avec ces importants donneurs d’ordres, l’industriel adhère à l’association «Vallée de l’Energie» qui fédère 200 entreprises réalisant un chiffre d’affaires significatif dans ce secteur.

Relire à ce propos : A Belfort, la Vallée de l'Energie fait coup double

Lufkin, la maison-mère américaine, doit son nom à la ville éponyme située à 150 km au nord de Houston (Texas). Elle emploie 4 500 personnes dans le monde, réparties sur une vingtaine de sites, et atteint 1,2 milliard de $ de chiffre d’affaires.

Les trois quarts de son activité dépendent de l’extraction du pétrole pour laquelle elle livre les fameuses pompes à tête de cheval - ou Shadoks -, au point d’en être le numéro un mondial.

Lufkin Fougerolles dépend de la division Power transmission qui exploite une autre usine au Texas.

Crédit photo: Lufkin

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