PLASTURGIE/HAUT-RHIN. Fabricant de pièces thermoplastiques, principalement pour les équipementiers de l’automobile, ATN-Varoplast a entrepris une diversification de ses débouchés dans le bâtiment, le médical et l’aéronautique.
La PME alsacienne change ainsi d’échelle en participant à la rédaction du cahier des charges de ses clients. Elle s'est fait une spécialité des moules spécifiques pour le prototypage et de l'outillage de soudure-vibration.

 

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ATN-Varoplast fabrique de nombreux outillages d’injection. ©ATN

 

ATN-Varoplast aurait pu connaître le sort peu enviable de nombre de PME d’injection plastique dans les années 1990. « Le début de la concurrence chinoise à forte dose a entraîné alors une vague de fermetures » , rappelle Eric Gross, l’actuel dirigeant. Mais la PME de Pfaffenheim (Haut-Rhin) a su passer le cap en se remettant en cause.

 

L'entreprise alsacienne s’est réorientée vers les moules spécifiques pour le prototypage et a ajouté l’activité d’outillage de soudure-vibration.

 

Grâce à cette montée en valeur ajoutée, elle forme une entité tournée vers l’avenir, qui compte aujourd’hui 25 salariés, pour un chiffre d’affaires 2015 en « légère augmentation », à 3,4 millions d’€.


La PME est demeurée fidèle à l’industrie automobile qui l’a vu se développer. Ce secteur représente 80 % du chiffre d’affaires, pour des prestations de rang 2, à destination des équipementiers, qui sont calées sur le cahier des charges précis du client.

 

Le champ géographique d’intervention se concentre, dans cette spécialité, sur le Nord-Est de la France et le Bade-Wurtemberg.


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Outillage de  soudure dite en vibration linéaire


Si l’automobile demeure donc le pilier incontournable et indispensable, d’autres débouchés ont émergé depuis plusieurs années, jusqu’à peser désormais les 20 % restants du chiffre d’affaires. « Ils se situent notamment dans le bâtiment, le médical et l’aéronautique », précise Eric Gross. Ils font changer la PME d’échelle.

 

D’une part, ils la mènent plus loin, un peu partout en France, et en Suisse. D’autre part, ils donnent tout son sens à la notion de sur-mesure. « Souvent, nous sommes associés au développement alors même que la pièce n’est pas encore définie. Nous participons à la rédaction du cahier des charges », décrit le président d’ATN-Varoplast.

 

Le bureau d’études de cinq ingénieurs et techniciens peut alors s’exprimer en plénitude, et la PME faire valoir ses qualités de réactivité. En ce moment, le bureau d’études planche sur de nouvelles générations de chariots pousseurs de repas.

 

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Les ateliers ont été réorganisés pour satisfaire les exigences croissantes de rapidité d'action. ©Traces Ecrites.

 

Dans les vénérables locaux de Pfaffenheim, l’organisation et les équipements se sont adaptés aux exigences croissantes de souplesse et de rapidité d’action. ATN-Varoplast s’est mise au lean management, avec l’accompagnement notamment du Pôle Véhicule du Futur dont elle est membre… et que son dirigeant connaît bien pour avoir été l’un de ses chargés de mission.


La PME revendique avec légitimité la « maîtrise de la chaîne des process industriels liés à l’injection plastique ».

 

Elle fabrique des pièces thermoplastiques, mais cette phase vient en dernier lieu du parcours d’ateliers qui passe d’abord par de nombreux outillages d’injection, et par l’outillage de soudure dite en « vibration linéaire » qui caractérise l’entreprise.

 

« Nos process permettent l’usinage de matériaux très durs », complète Eric Gross. Les équipements de l’entreprise de Pfaffenheim permettent de produire des pièces de dimensions diverses, y compris grandes, comme des planches de bord complètes.

 

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©Traces Ecrites.

Qui est Eric Gross ?


Ingénieur mécanique diplômé de l’Université de technologie (UT) de Compiègne, Eric Gross a trouvé avec ATN-Varoplast l’opportunité d’une reprise d’entreprise, une perspective qu’il avait envisagée dans sa carrière et qu’il a réalisée en octobre 2013.

 

La prise en main d’ATB-Varoplast concrétise un parcours déjà long dans l’industrie automobile, pas complètement classique. Eric Gross a travaillé chez l’équipementier Mark IV à Orbey (Haut-Rhin) dont il a dirigé le bureau d’études pendant dix ans.

 

Puis il a « bifurqué » vers le Pôle Véhicule du Futur d’Alsace Franche-Comté, où il s’est occupé en particulier de l’international et des recherches sur les matériaux (neufs ou recyclage).

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