SIDÉRURGIE. Le fabricant d'acier inox, implanté à Gueugnon en Saône-et-Loire, va réaliser plus de 20 millions d’€ d’économies sur ses coûts de production.
Pour ce faire, l’aciériste vient d’investir 50 millions d'€ dans une nouvelle ligne de recuit et décapage, et ne remplacera pas les départs en retraite.
Il réfléchit à en installer une autre dotée de la technologie par induction qui représenterait un investissement supérieur.
Cette volonté d’accroître la productivité découle des surcapacités mondiales actuelles pour l’inox, liées au ralentissement de l’activité en Chine qui exporte plus et à moindre coût.
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Lakshmi Niwas Mittal, président d’ArcelorMittal - sous la menace en France d'une nationalisation temporaire -, n’aime guère y être de sa poche.
Surtout avec Aperam, son ex-filiale sortie du groupe en 2011 et aujourd’hui propriété de sa famille à plus de 40%, qui a enregistré une perte de sèche de 46 millions d’€ pour un chiffre d’affaires de 4,9 milliards.
D’ici à fin 2013, l’aciériste réalise un vaste plan de réduction des coûts de production de 271 millions d’€ qui concerne notamment le site Aperam Stainless France à Gueugnon (Saône-et-Loire).
Le site bourguignon vient de boucler un investissement de 50 millions d’€ dans une nouvelle ligne de recuit et décapage. Très automatisée et baptisée RD 79, elle remplace deux anciens équipements datant des années 70.

Une ligne par induction en projet
Installée depuis juillet dernier, la ligne monte en puissance depuis le mois de juillet.
A plein rendement, elle génèrera une économie de 39 € la tonne soit, pour une capacité 520 000 tonnes, une réduction des coûts supérieure à 20 millions par an.
«Cela permettra de ne pas remplacer les départs en retraite, car il s’agit juste de gain de productivité et non d’une augmentation des capacités susceptible de générer de l’emploi», regrette Jean-Luc Bois, de la CGT.
Aperam Gueugnon (ex-Ugine) emploie 750 équivalents temps plein (près de 860 personnes). Le site fournit 79% de sa production en bobine, 11% en tôles et 10% en disques.
Un projet d’investissement plus important est en cours d’étude. Il s’agit d’une ligne de recuit brillant à induction.
Si les producteurs d’inox subissent pour la première fois une conjoncture baissière, c’est en raison des surcapacités mondiales actuelles. Notamment du fait d’un ralentissement de l’activité en Chine.
Un situation qui invite les aciéristes de ce pays à exporter en Europe et souvent à moindre coût.

Crédit photos : Aperam