Anthalys lime la tôle avec finesse

METALLURGIE. Depuis 2002, Jean-François Lemoine, Jean-Pierre Torcol, aujourd’hui en retraite, et Jean-Pôl Courtois, font de leur société Anthalys une référence industrielle en matière de tôlerie fine.

Implantée à Monéteau (Yonne), la PME bénéficie d’une croissance régulière à deux chiffres.

Elle s’étendra dans les prochaines semaines de 450 m2 pour mieux développer l’activité intégrée de mécanique de précision, suite à une diversification opérée sur ce créneau en avril 2009.

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Un signe ne trompe pas chez Anthalys, PME de 39 personnes implantée à Monéteau (Yonne) et spécialisée dans la tôlerie fine et la mécanique de précision.

«Nous avons dépanné un client en urgence entre Noël et le jour de l’an en demandant à trois de nos salariés de revenir travailler une journée», explique Jean-François Lemoine, le gérant.

Bilan des courses : aucun n’a refusé. En retour, chacun a reçu un cadeau du client, un autre de leur société, ainsi qu’une prime de 200 €.

«Nous développons une véritable culture d’entreprise propre à une PME, où chacun tire dans le même sens», souligne le dirigeant.

Cet état d’esprit, fait de proximité, de solidarité et de réactivité, l’a d’ailleurs conduit avec Jean-Pierre Torcol, aujourd’hui en retraite, et Jean-Pôl Courtois, ses deux associés, à fonder Anthalys au mois d’octobre 2002.

«Employés auparavant dans une entreprise de 150 âmes, nous intégrions, suite à son rachat, un groupe de 10 000 personnes dans lequel nous ne nous retrouvions pas», confesse Jean-François Lemoine.

Lauréat du réseau Entreprendre Bourgogne (*), leur jeune société prend très vite son essor au point d’afficher, à l’exception de 2009, une croissance annuelle à deux chiffres.

En témoigne le dernier exercice : 4,7 millions d’€ de chiffre d’affaires, en hausse de 27%.

Les trois hommes et leur équipe séduisent une clientèle spécialisée dans l’informatique industrielle, le secteur médical, l’aéronautique, mais également la gestion des moyens de paiement et de réservation.

Un investissement de 500 000 €

«Nous fabriquons, entre autres, des boîtiers de tour, habillons les automates de laboratoires et réalisons le coffrage des distributeurs automatiques de billets, comme celui des bornes de réservation», décrit le gérant.

Cette activité de tôlerie fine (87% des ventes) a été rejointe en 2009 par un savoir-faire dans la mécanique de précision, liée au rachat de la société Jean-Claude Martin, aujourd’hui intégrée à Anthalys.

Pour mieux se développer sur ce créneau «complémentaire et très demandé», l’entreprise investit 500 000 € dans l’acquisition et l’équipement d’un nouveau bâtiment de 450 m2 qui jouxte son site.

«Tous les ans, nous améliorons notre outil industriel d’environ 300 000 €, principalement par l’acquisition de nouveaux équipements : lasers, poinçonneuses, tours à commandes numériques, logiciels…», précise Jean-François Lemoine.

Mais au-delà de la performance de ses process et de ses machines, la PME (Iso 9001) séduit surtout par la qualité de ses produits et le respect des délais.

Ce qui l’inquiète pour l’avenir tient à la raréfaction de son métier. De crise en crise, ses principaux concurrents, surtout les plus gros, disparaissent.

Aussi, l’équipe dirigeante d’Anthalys redoute t-elle au plus haut point de se retrouver un jour dans un désert, l’émulation étant à ses yeux un ressort inappréciable de créativité.

(*) Jean-François Lemoine en est devenu l'un des administrateurs.

Crédit photo: Anthalys