Interview
Guiu IP, une protection industrielle de proximité
Quel est votre parcours professionnel et celui du cabinet ?
Après ma formation d’avocat, je me suis orienté vers une activité de conseil en propriété industrielle. C’est là que j’ai intégré l’entreprise de mon père, qu’il a créée en 1986. Il avait alors constaté qu’en matière de propriété industrielle, les entreprises de la région étaient contraintes de se rendre à Paris. Dès lors, il a poursuivi l’objectif d’apporter un service de proximité à ses clients : être bien à leurs côtés afin de mieux cerner leurs demandes et mieux les accompagner dans leurs démarches. Mon père a été fortement inspiré par son ami Michel Bruder, conseil en brevets, dont il a repris les activités en 2001, ce qui a donné naissance au cabinet Guiu&Bruder. Après avoir intégré de nouveaux associés en 2000, celui-ci a changé de nom en 2021 pour devenir Guiu IP.
Quelles sont les prestations de Guiu IP ?
Nous travaillons à identifier, protéger, valoriser et défendre les droits de propriété industrielle de nos clients. Les entreprises que nous accompagnons cherchent à protéger leurs créations et leurs innovations techniques, qu’il s’agisse de brevets, de savoir-faire, de dessins modèles, de droits d’auteur, de design… Nous pouvons représenter directement les entreprises en propriété industrielle devant les offices en France (INPI – Institut national de la propriété industrielle) et au niveau européen (OEB l'Office européen des brevets, EUIPO, l'Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle).
Notre bureau principal se situe à Dijon, mais nous sommes aussi présents à Reims, Paris, Lyon, et depuis 2016 à Besançon. Deux départements structurent notre activité, l’un technique spécialisé dans les brevets et l’autre juridique pour tous les autres types de protection. Lorsque nous travaillons sur un brevet, notre activité ne s’arrête pas à sa création. Nous alertons sur tout ce qui peut se passer par la suite en lien avec la marque ou le produit. Nous les suivons dans le temps, de sorte à en maintenir le monopole de nos clients. Nous travaillons avec des entreprises de toute taille : PME, ETI et grands groupes. En 2023, nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros.
Vous défendez aussi les droits des entreprises à l’étranger, comment vous organisez-vous sur ce point ?
Oui, nous sommes très présents à l’international. Ces activités-là représentent 35 à 40 % de notre chiffre d’affaires. Nous sommes fiers de ce que nous avons mené, car le sujet n’est pas simple : la protection des entreprises relève de la souveraineté de chaque Etat. Avec le temps, nous avons su créer un important réseau de partenaires et de correspondants à l’étranger. C’est essentiel, la tant jurisprudence diffère d’un pays à l’autre.
Concentrez-vous vos développements sur certains secteurs dominants ?
Nous sommes avant tout des généralistes de la propriété industrielle, même si nous avons tissé au fil du temps des liens importants, dans l’agroalimentaire et la santé notamment. Tout en intervenant auprès de secteurs variés, nous visons un développement dans celui de l’électronique, des logiciels et des nouvelles technologies. C’est pourquoi nous avons recruté dernièrement une personne spécialisée dans ce domaine.
Les membres de la famille Guiu exerçant des responsabilités au sein du cabinet. De gauche à droite sur la photo : Dorian Guiu, Directeur général associé et responsable du Département Juridique, Chantal Guiu sa mère, associée et cofondatrice, en charge des aspects administratifs et financier,s Aurélie Guiu son épouse, associée, juriste et responsable des procédures brevets et du Pôle Inscription, Sandrine Guiu sa sœur, associée, responsable du Département International, et Claude Guiu, son père, fondateur du cabinet.