ECO)BREF. Jean Perrot (groupe Pinette) passe au pliage 4.0. Le Vosgien De Buyer inaugure ses nouveaux locaux aujourd'hui. Semestre d'activité historique pour le Dijonnais Eurogerm. Invest PME se dirige vers une année record. Les voitures en renfort à Sochaux et Mulhouse pourraient profiter aux CDI. 1.000 automates de diagnostics in vitro chez le bourguignon IDS. La Coursive Boutaric s'implante à Besançon.
- Le Chalonnais Jean Perrot (groupe Pinette) passe au pliage 4.0.

Il y avait pas moins de 150 personnes ce mardi 10 octobre dans le vaste atelier du groupe Pinette, à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), et même un secrétaire d’Etat venu - Benjamin Griveaux - porter la nième bonne parole gouvernementale. La journée, proposée par Jérôme Hubert et Erick Rousseau était consacrée à la marque Jean-Perrot, spécialisée dans les équipements de travail des métaux à feuilles. Et notamment ses presses plieuses.
De très nombreuses étaient exposées, dont deux modèles innovants, dans la droite ligne de l'industrie du futur. En association avec Cleia, ingénieriste mondial pour tuileries et briqueteries implanté à Nolay (Côte-d’Or), mais qui se diversifie dans les robots et cobots - ces robots non-autonomes dédiés à la manipulation d'objets en collaboration avec un opérateur humain-, l’industriel a mis au point une plieuse des plus ergonomiques.
Ici, le cobot apprend le mouvement avec l’opérateur. Il l’enregistre et le duplique selon la programmation effectuée. « C’est idéal pour les petites séries qui requièrent à chaque changement un certain nombre de manipulations », argumente Frank Bigeard, directeur commercial chez Cleia.

La seconde machine de Jean Perrot s’admirait à deux pas chez l’industriel Abraservice (groupe JMS), découpeur et usineur. Il s’agit d’une plieuse de 1.000 tonnes sur six mètres, capable de concentrer l’effort sur un mètre à 800 tonnes.
Parfait pour des tôles peu larges et fortement épaisses, du type de celles utilisées pour les godets de pelleteuse. Restait un problème à résoudre : rectifier le bombage ou, déformation légère liée au pliage. Pour ce faire, des vérins hydrauliques compensent pour redonner la planéité à la pièce. Tout se calcule grâce à un boîtier électronique et se réalise via la commande numérique. D.H.
- Le fabricant d’ustensiles de cuisine De Buyer injecte 2 millions d’€ dans l’extension de ses locaux dans les Vosges.

De Buyer au Val d’Ajol (Vosges) a convié dix-sept chefs prestigieux ce vendredi 13 octobre pour couper le ruban de ses 3.000 mètres-carrés de nouveaux bâtiments. Le fabricant d’ustensiles de cuisine labellisé Entreprise du patrimoine a imaginé cette recette originale pour l’inauguration de son investissement de 2 millions d’€.
Il comprend la création de 1.500 m2 d’entrepôt logistique et de 1.500 m2 d’ateliers supplémentaires pour la fabrication de moules en silicone, ainsi que la finition : débardage des cercles de pâtisserie et polissage des produits en inox, cuivre et aluminium.
« C’est la troisième et dernière phase d’un programme d’investissement qui nous a conduit à injecter 12 millions d’€ ces 5 dernières années dans la production et l’extension du site », calcule Claude Haumesser, président de De Buyer.
L’entreprise propriété du fond luxembourgeois Edify compte 170 salariés pour un chiffre d’affaires attendu de 33 millions d’€ en 2017 (+6% par rapport à 2016). Elle a élargi sa gamme l’an passé en rachetant les actifs de la société Marlux à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Cette activité de fabrication de moulins à poivre, moulins à sels et épice, couteaux et moufles pour écailler a été rapatriée dans un atelier du Val d’Ajol. P.B.
- Eurogerm progresse fortement à mi-parcours de son exercice 2017.
Tout va bien, ou plutôt très bien, pour la société dijonnaise cotée Eurogerm du Franc-comtois Jean-Philippe Girard. Le chiffre d’affaires consolidé réalisé au premier semestre atteint 49,8 millions d’€, hausse de 7,8%.
La croissance du numéro un français des ingrédients de la filière blé-farine-pain est tirée par l’ensemble des produits à forte valeur ajoutée, notamment les améliorants de panification et pré-mix qui ont bénéficié d’un développement important dans la boulangerie industrielle en Europe.
La part du chiffre d’affaires réalisée à l’international s’établit à 30,1 millions et représente 60,4% du chiffre de l’activité globale. A noter que les indicateurs de rentabilité progressent plus vite que le chiffre d’affaires. L’EBITDA s’élève à 5,8 (+19,8%).
Les résultats d'exploitation et courant progressent respectivement de 25,3% et 21,5% pour atteindre 4,7 millions et 4,4 millions. Dernier chiffre révélateur : l’entreprise engrange près de 12 millions de trésorerie nette. D.H.
- Invest PME se dirige vers une année record.

La société de gestion de fonds spécialisée dans les PME de Bourgogne - Franche-Comté avait déjà investi 5 millions d’€ dans 11 opérations au 30 septembre dernier. Parmi celles-ci, la reprise par Guillaume Cocquet du groupe SERTIP/SAMI, sérigraphiste industriel mplanté dans la Nièvre. Une reprise doublée d’une croissance externe permettant de franchir un palier important, en passant de 7,5 à plus de 12 millions d’€ de chiffre d’affaires.
Autre accompagnement : la transmission du groupe M-PLUS par Francois Didier, son fondateur, à quatre cadres fédérés autour de François Cortinovis. Cet industriel, implanté dans le Territoire de Belfort, est spécialisé dans les sous-ensembles destinés au secteur de l’énergie Il réalise un chiffre d’affaires de 32 millions d’€ en croissance annuelle à deux chiffres dont une très grande partie à l’export.
Invest PME est détenue à 51 % par le Groupe Siparex et 49 % par CIBFC, holding régionale qui regroupe les principaux acteurs économiques de Bourgogne-Franche-Comté. Elle co-pilote le fonds interrégional d’amorçage Cap Innov’Est, en partenariat avec Capital Grand-Est, et a investi depuis 20 ans au capital de plus d’une centaine de PME. D.H.
- Des voitures en renfort à Sochaux et Mulhouse.

PSA a annoncé mardi l'augmentation de la production des deux usines de Sochaux et Mulhouse à l'horizon du début de la prochaine décennie. Sur le site historique, un nouveau modèle succédera à la Peugeot 308 lorsque celle-ci sera arrivée en fin de vie.
Du coup, la production annuelle qui se situe déjà autour de 400.000 unités pourrait atteindre la barre des 500.000 en 2020/21. Sochaux fabrique également la 3008, la DS 5 et depuis peu, le Grandland d'Opel.
A Mulhouse, la quête d'un « troisième véhicule » se concrétise avec l'annonce de l'attribution à l'usine d'un nouveau modèle qui s'ajoutera à la Peugeot 2008 et la DS 7 Crossback. Il viendra plus que compenser l'arrêt programmé de la Citroën C4 et de la DS 4, puisqu'il est question de porter la cadence annuelle à 400.000 voitures, au lieu d'environ 250.000.
Avec un degré d'enthousiasme divers, l'ensemble des syndicats salue ces informations, dans lesquelles ils voient une garantie pour la pérennité des usines sur une dizaine d'années. Mais ils s'accordent tout autant à réclamer des embauches fermes prioritaires.
Sauf à doper la productivité à un niveau de rupture ou à amener l'intérim à des proportions énormes, on voit mal comment absorber une telle augmentation sans croître les effectifs de CDI et plus encore en les diminuant comme c'est la tendance sur les deux sites.
Sochaux est à moins de 8.700 salariés permanents (pour 2 400 intérimaires) et Mulhouse est en train de passer sous les 6.000. M.N.
- Et de 1.000 automates d’analyses produits chez le Bourguignon Immunodiagnostic Systems (IDS).

Très présente commercialement à l’export, en Chine et aux Etats-Unis, dans le domaine des automates de laboratoires, la biotech anglaise Immunodiagnostic Systems (IDS) a célébré ce jeudi 12 octobre le millième automate de diagnostics in vitro fabriqué dans sa filiale française de Pouilly-en-Auxois (Côte-d'Or).
Implantée sur 1.200 m2 et dirigée par Didier Morin, elle réalise environ 13 millions d’€ de chiffre d’affaires, consacre 10% de cette somme à la R&D, et emploie 55 personnes. Originalité de sa démarche : elle fait réaliser le millier de composants d’un automate par des sous-traitants dans un rayon de 300 km autour de son site.
L’entreprise s’apprête à mettre sur le marché une autre gamme d'automates à capacité plus réduite et aux fonctionnalités « novatrices ». Le goupe IDS, coté au second marché de Londres atteint les 44,4 millions d’€ d’activité (+4%) avec 275 salariés. Il est dirigé par Régis Duval, un Français. D.H.
- La Coursive Boutaric s’installe à Besançon.

Entreprise culturelle créée aux Grésilles à Dijon pour apporter de l’activité économique dans ce quartier dit “sensible”, La Coursive Boutaric poursuit son chemin. L’association a remporté le marché de gestion et d'animation d’un espace collaboratif des industries culturelles et créatives, installé au 52 rue Battant, au centre ville, par Le Grand Besançon.
L’ouverture au public a lieu ce samedi 14 octobre avant une inauguration officielle le 27. Le “52 rue Battant” hébergera des entrepreneurs culturels en coworking. Les premiers occupants des 15 postes arriveront le 16 : plasticiens, développeurs Web, graphiste, architectes, designers sont encore les bienvenus. C.P.