JOUET. Le fabricant de jeux et jouets en bois de Saint-Germain-en-Montagne (Jura) fête un siècle d’une existence bien remplie. Propriété depuis 2006 de la société France Cartes de Nancy (Meurthe-et-Moselle), l’entreprise perpétue la grande tradition régionale de la tournerie et de la tabletterie. Non sans une grande modernité, grâce à Catherine Varacca, quatrième génération aux commandes, et à toute son équipe.
Portrait d’un fleuron industriel qui émerveille toujours petits et grands.
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Il y a des sujets qui évoquent plus que d’autres…Surtout quant à l’âge de porter encore des culottes courtes l’auteur de cet article passait des heures à faire et défaire un chalet en bois estampillé Jeujura.
Qui n’a pas eu en cadeau, dans une magnifique boite, évidemment en bois, ce jouet devenu un classique de l’entreprise JeuJura, implanté à Saint-Germain-en-Montagne, près de Champagnole (Jura).
Le fabricant (4 millions d’ € de chiffre d’affaires, 30 salariés) fête un siècle d’une existence bien remplie, au point de rééditer avec un clin d’œil non dissimulé à sa région d’origine, une ferme à Comté. Le produit se présente évidemment en pièces où tout y est, même les «bouilles à lait» servant à chauffer le précieux breuvage.
Et quelle belle histoire que celle de Jeujura ! Elle commence en 1911 lorsque Henri Liegon, menuisier et ébéniste de son état, se met à tourner du bois pour faire des manches d’outils et des porte-serviettes. En 1925, l’artisan se diversifie et lance la production de poussettes pour poupées et de landaus à baigneurs.
Puis la gamme s’étoffe avec son fils Bernard qui se met à fabriquer des coffrets de jeux de société et des tableaux d’écolier. Le célèbre chalet, avec ses madriers qui s’encastrent, apparaît en 1941. Sept ans plus tard, avec les premières utilisations industrielles du plastique, l’aïeul se met aussi à assembler des salles de bain.
Ainsi naît un autre emblème du cru : Sanijura. Les deux activités cohabitent jusqu’à la succession qui les sépare. À Jean Liegon, le père de Catherine Varacca, l’actuelle directrice générale, Jeujura. À son frère Dominique Liegon, Sanijura, revendue en 1995 au groupe Kohler qui l’exploite toujours.
Catherine prend la direction de l’entreprise en 1990 et l’occupe toujours, bien que le fabricant soit passé en 2006 dans le giron du Nancéen France Cartes. «Nos banques nous ont lâchés et nous étions condamnés», justifie la dirigeante.
Depuis, tout va beaucoup mieux, l’entreprise exploite un catalogue d’une centaine de références, dont la majeure partie pour les enfants de deux à douze ans.
«Nous les commercialisons auprès des grandes enseignes spécialisées : Grande Récrée, Jouet Club…, des enseignes alimentaires comme Auchan, et Leclerc, et nous développons également la vente par Internet», explique Catherine Varacca.
Côté production, tout est conçu et fabriqué sur place, hormis les composants en plastique sous-traités auprès d’un injecteur d’Oyonnax. Il faut visiter en ce sens les ateliers dotés d’équipements performants : centres d’usinage à bois massif et outillage à commande numérique pour ouvrager les panneaux.
Car elle y tient Catherine Varacca à son « Made in France », signe de bon goût, de qualité, de respect d’un savoir-faire et d’un certain art de vivre. Seul bémol, hélas, de plus en plus classique dans l’industrie sous toutes ses formes, JeuJura peine à recruter…, notamment des BTS spécialisés dans le travail du bois.
Crédit photo: Jeujura
Bonjour, Je recherche un jeu de croquet pour enfants de 8 ans. Pouvez-vous me communiquer où l'acheter et le prix de ce jeu? Merci d'avance de votre réponse. Cordialement
Bonjour, Je suis à la recherche de la notice de construction de : Mon chalet - 155 pièces - réf. 8044. Si vous pouviez m'aider, je vous en remercie d'avance, Mme Lamant
je suis a la recherche de pièces qui ont été perdues dans différentes maisons du Jura que je possède. Où puis-je me renseigner pour les obtenir ? Merci.
Il n'y a pas que les garçons qui jouent avec les "maisons forestières" Les jeudis des années 50 ! Un jeu qui nous réunissait, mon frère et moi, dans des projets, dans la création, dans l'imaginaire ...Maintenant en retraite, nous "bricolons" toujours et avons gardé le goût de la construction en tout genre.
Moi aussi, Espin, moi aussi et j'ai toujours les boîtes aussi. A l'époque cela s'appelait "La Maison forestière"
Moi aussi dans les années cinquante, j'ai passé des jeudis à monter et démonter mon chalet, à essayer de nouvelles combinaisons, à inventer des histoires... Et j'ai toujours ma boite, avec tous les éléments.
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