Mobilier. Chez Gaio, fabricant de meubles, pardon de pièces à vivre : cuisines, dressing, living…, implanté à La Longine (Haute-Saône), on pourrait presque jouer au jeu des sept familles.

Si vous choisissez Michel Grosjean, le père et gérant, vous avez devant vous un homme de 66 ans qui «ne travaille pas, mais s’occupe».

Sa dernière voiture pointe portant 80 000 km au compteur en l’espace d’un an.

Avec Dominique, le fils appelé à prendre en main cette entreprise créée en 1930 (6 millions d’€ de chiffre d’affaires attendu en 2011, dont un quart à l’exportation), vous avez le gestionnaire.

Frédéric, un autre fils, s’occupe, lui, du commercial. Puis, il y a le reste de la famille : les 48 salariés dont la moyenne d’ancienneté s’élève à 22 ans.

«Nous formons aussi des jeunes par alternance du brevet au bac professionnel, voire également des pré-apprentis», explique Michel Grosjean.

L’histoire de Gaio aurait pu s’arrêter en 1997 sur dépôt de bilan si le dirigeant, entré 20 ans plus tôt comme commercial, n’avait alors retroussé les manches.

«Entre le rachat des parts, le règlement des dettes, l’acquisition des bâtiments et du matériel, cela aura coûté pas moins d’1,5 million d’€, avec à la reprise des ateliers dignes de Germinal», précise t-il.

Du sur mesure

Le chemin de croix valait toutefois la peine d’être emprunté. Car l’entreprise fait de nouveau partie des meilleurs spécialistes de son secteur.

L’inventeur en 2000 d’un prototype très remarqué de cuisine qui répond à la voix ne fait que dans le haut de gamme.

Il livre entre 150 et 200 ensembles par mois auprès d’un réseau d’artisans installateurs nationaux, mais également Suisses et du Benelux. Toutes les commandes ou presque relèvent de la fabrication spéciale.

Les deux dernières éditions du salon Sadecc, organisé à Lyon, illustrent ce savoir-faire avec l’attribution d’un trophée du design, puis cette année, celui du plus beau stand.

Bien outillée avec un parc de 59 machines, dont six à commandes numériques, Gaio fait des envieux parmi ses concurrents.

«J’ai pu constater dernièrement que nous avons été copiés onze fois», révèle Michel Grosjean.

Le dirigeant n’en a cure. Il pense à juste raison qu'il faut mieux faire envie que pitié, d’autant qu’une trentaine de nouveaux artisans installateurs devraient tout prochainement compléter son réseau de distribution.

Crédit photo: Gaio

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