
TIC. La région ne bénéficiera pas de quartiers numériques, sortes de zones d’activités dédiées aux technologies de l’information et de la communication initiées par le gouvernement.
Ce qui ne l’empêche pas d’afficher un réel dynamisme et des savoir-faire bien spécifiques avec trois pôles où les TIC de Franche-Comté ont pris leur ancrage : à Besançon et Montbéliard (Doubs), mais aussi Lons-le-Saunier (Jura).
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Pour épauler les entreprises du secteur (environ 450 répertoriées et plus de 3000 emplois), plusieurs structures existent.
Franche-Comté Interactive, présidée par Mohamed Harratte, devrait bientôt être rebaptisée Franche-Comté Numérique. L'association offre entre autres services un appui au recrutement, notamment de technico-commerciaux, avec pour résultat une trentaine de postes déjà créés.
Cette association travaille également à lancer en 2014 une plate-forme collaborative d’échanges ouverte aux donneurs d’ordres.
Numérica à Montbéliard est une société d’économie mixte (1,2 million d’€ de budget, 12 salariés). Elle soutient l’innovation, épaule les entreprises utilisatrices dans le choix des équipements et gère un hôtel d’entreprises de 12 000 m2 dans le quartier des Portes du Jura, dont 6 000 m2 à louer en bureaux.
Propre au département du Jura, l’association Juratic assure pour sa part la promotion des usages auprès des entreprises et les conseille dans le montage de projets.
Brefs portraits de cinq sociétés du numérique comtois :
• FC3D, concepteur« serious games ». Start-up née en avril dernier du cerveau de Cyril Tarriet et Julien Chanat, FC3D, implantée à Magny-Vernois (Haute-Saône), tire un parti utilitaire du jeu vidéo. Leur solution logicielle Flash(game)Builder permet de concevoir des serious games à coût très réduit et à des fins pédagogiques (formation professionnelle), commerciales, marketing et publicitaires.
L’entreprise peut commercialiser sous licence cette invention, née aux États-Unis en 2002 pour une campagne de recrutement de l’armée américaine. Mais, elle privilégie surtout un rôle de prestataire global : définition du contenu des jeux, réalisation, formation et maintenance.
• illicoweb dématérialise la gestion. La société créée en 2001 à Morvillars (Territoire-de-Belfort) et dirigée par Stephan Einhorn et Albert Aflalo, joue les Web citoyens en aidant les communes à traiter leurs documents administratifs en ligne, notamment les appels d’offres.
Illicoweb s’est aussi faite une spécialité de la gestion dématérialisée des cimetières avec www.webcimetiere.com. Grâce à sa maîtrise du responsive Web Design et de l’autocomplétion, elle a également conçu le portail national des offices de tourisme, avec pages personnalisables pour chacun d’eux.
• Pica, l’intégrateur d’architecture. Fondée en 1995 par Raphaël Villechaise et Bernard Aubertin, la société bisontine Pica (10 salariés, plus de 3 millions d’€ de chiffre d’affaires) développe le métier d’intégrateur en créant des environnements virtuels. Pour faire simple, elle optimise l’exploitation informatique en concevant des mini-data centers qui rationalisent le stockage des données.
Grâce à cette solution, les anciens serveurs virtualisés disparaissent, offrant une économie notable en termes de consommation énergétique et de maintenance. L’entreprise s’appuie sur trois partenaires : Cisco, Netapp et APC (groupe Schneider Electric).
• Cyem Concept, récupérateur de données perdues. Parmi les rares spécialistes nationaux de la récupération de données perdues, la SS2I familiale et bisontine Cyem Concept vient au secours des entreprises, banques et collectivités locales. Son savoir-faire dans la restauration de fichiers perdus, tant pour les ordinateurs qu’aujourd’hui sur les smartphones, est né de la propre perte des siens.
Grâce à la mise au point d’interfaces d’échanges, l’entreprise créée en 2002 par la famille Chautemps, sait aussi faire dialoguer entre eux les équipements numérisés des industriels qui n’intègrent pas le même langage informatique.
• E-maginair, l'afficheur numérique. Créée en 1999, cette entreprise développe un réseau d’affichage publicitaire numérique sur toute l’agglomération de Besançon, à l’attention des TPE, des commerçants et des artisans. Une vingtaine d’écrans au format d’un grand téléviseur sont déjà implantés sur les principaux axes et notamment dans les boulangeries.
Pilotés à distance, même depuis un smartphone, ils n’intègrent que dix annonceurs au maximum par unité et diffusent également des informations locales : sorties, météo, informations pratiquent… E-maginaire emploie 4 personnes et atteint les 200 000 € de chiffre d’affaires.
Crédit photos : FC3D, illicoweb et E-maginair