AGROALIMENTAIRE/BOURGOGNE. Le créateur chocolatier dijonnais Fabrice Gillotte passe à la vitesse supérieure en créant son propre réseau de vente dans une quinzaine de villes françaises.

Mais attention, il ne s’agit pas d’une franchise, le chef d’entreprise préférant nouer des partenariats de distribution exclusive.

 

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©varlet_gillotte.

 

Quand on a son pedigree et la fibre entrepreneuriale, pas question de rester les deux pieds dans le même sabot. Le Dijonnais Fabrice Gillotte, meilleur Ouvrier de France chocolatier confiseur et six fois lauréat des Awards du Chocolat, lance son propre réseau national de distribution exclusive.

 

Ce nouveau développement intervient après la création de deux boutiques en propre à Dijon et l’implantation de quatre autres au Japon avec des investisseurs locaux. « Il ne s’agira pas d’une franchise, mais de partenariats que nous nouerons de gré à gré en se choisissant mutuellement », souligne le dirigeant.

 

Les villes ciblées sont Strasbourg, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Rennes, Lille, Nice, Aix-en-Provence, Marseille, Reims, Grenoble, Orléans, Annecy et Angers.

 

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©varlet_gillotte.

Concepteur des moules

 

Le maillage se fera progressivement, mais déjà l’entreprise qui porte son nom (3,5 millions d’€ de chiffre d’affaires, 22 salariés) s’y prépare.

 

Après avoir investi un million d’€ il y a deux ans dans l’extension de son site de 1 800 m2, à Norges-la-Ville, près de Dijon, la même somme est réinjectée dans l’acquisition d’une ligne de production de 25 mètres de long, opérationnelle en avril.

 

A terme, le confiseur chocolatier pourra doubler de taille, passant de 50 tonnes (*) à l’année à une centaine. « Mais je n’irais pas plus vite que la musique car j’aime tout contrôler », indique Fabrice Gillotte.

 

L’ensemble de ses process l’illustre. Il crée ses propres moules et bien évidemment toutes les recettes maison à raison d’une grosse vingtaine par an.

 

Certaines mettent très longtemps à éclore. « Elles naissent à l’issue du goût particulier d’une épice, d’une senteur originale de fleur ou encore de saveurs conférées par des fruits goûtés à l’occasion de nombreux voyages. » Fabrice Gillotte décline une partie de sa production en collections. Pour les fêtes Pâques, il fait son cirque avec un bestiaire revisité (ci-dessous).

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Les incontournables, baptisées Couleurs de Bourgogne et Jardin précieux, se veulent uniques au monde, car le maître chocolatier est, revendique-t-il, le seul à pouvoir incorporer une gelée de fruits entre deux couches de ganache.

 

Quant à la collection Aquacao, elle marie eau et chocolat en référence aux Aztèques, les inventeurs de la première boisson chocolatée. Fabrice Gillotte dirige l’entreprise aux côtés de son épouse Catherine. Depuis cinq ans, leur fils Julien les accompagne dans le développement de la marque.

 

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(*) Les fèves de cacao proviennent quasi-exclusivement d’Amérique Centrale et d’Amérique du Sud, réputées les meilleures.

 

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©varlet_gillotte.

Qui est Fabrice Gillotte ?

 

« Un chiant, un emmerdeur, un individualiste, un perfectionniste, un directif… ». N’allez pas croire qu’on assassine cet homme de 50 ans en toute impunité.

 

C’est lui-même qui se définit comme tel et le revendique. « Avec pareil caractère, j’ai peu de potes, mais des vrais », confesse-t-il.

 

En outre, Fabrice Gillotte travaille avec les mêmes collaborateurs depuis très longtemps. Et lorsqu’il ne réfléchit pas à de nouvelles créations chocolatières, il sculpte.

 

Et tout spécialement des ours en bronze et aluminium de 35 à 70 cm. Artiste jusqu’au bout des ongles…

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