ECO)BREF. Le chimiste SNF Floerger bâtit un nouveau site en Moselle pour 19 millions d’€. Les “Allia” poursuivent leur lutte contre la fermeture des usines de Digoin et de Troyes. A Belfort, TNT Events rachète Delta Lives. L'Alsacien Velum incarne l'industrie du futur. Quand la réalité virtuelle accompagne la formation à la sécurité incendie. Vinci, vainqueur du premier round sur le contournement ouest de Strasbourg. Une filière numérique de plus en plus innovante en Bourgogne - Franche-Comté.

 

- Le chimiste SNF Floerger bâtit un nouveau site en Moselle pour 19 millions d’€.

 

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Les réactifs produits par SNF Floerger sont employés dans le traitement physico-chimique de l’eau. © SNF Floerger.


Le spécialiste des produits de traitement de l’eau SNF Floerger injecte 19 millions d’€ dans la construction d’un nouveau site industriel sur la zone d’activités Europort à Saint-Avold (Moselle). Le chimiste français annonce sa mise en service pour début 2018. Une quinzaine de personnes devrait y produire à terme 65.000 tonnes de coagulants minéraux.

Ces réactifs sont employés dans le traitement physico-chimique de l’eau par les communes, syndicats intercommunaux, les gestionnaires privés de réseaux ou encore des industriels. SNF Coagulants, la filiale créée pour piloter cette nouvelle activité, compte toucher les marchés français, allemand, belge et luxembourgeois.

A la faveur de cet investissement, le chimiste français sera bientôt en mesure de fabriquer deux catégories de produits utilisés dans le traitement de l’eau : les coagulants minéraux et les coagulants organiques dérivés du pétrole.

Jusqu’à présent, SNF Floerger n’était en mesure de fabriquer que la seconde catégorie de réactifs. Celle-ci est notamment produite depuis 1999 à Saint-Avold, sur un site qui emploie 45 personnes.

Outre le traitement de l’eau, les polymères hydrosolubles produits par SNF Floerger sont utilisés dans la récupération assistée des hydrocarbures, l'extraction minière et l’industrie papetière. Le chimiste français basé à Andrézieux (Loire) emploie 5.200 personnes dans le monde pour un chiffre d’affaires de 2,1 milliards d’€ en 2016. P.B.

 

- Les “Allia” poursuivent leur lutte contre la fermeture des usines de Digon et de Troyes.

 

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Un extrait du tract diffusé en français, en anglais et en allemand au siège de Geberit, maison mère d'Allia.

 

Voilà maintenant près d’une année que les 256 salariés d’Allia, à Digoin (Saône-et-Loire) et La Villeneuve-aux-Chênes, près de Troyes (Aube), luttent pour préserver les deux usines françaises de fabrication de céramiques sanitaires que la maison mère, le groupe suisse Geberit, veut fermer.

Le répis obtenu en janvier grâce à une suspension pour vice de procédure ne les aura pas apaisés longtemps. Le 22 mars, dans une réponse écrite aux interrogations de l’intersyndicale, Christian Buhl, le président de Geberit, a confirmé son refus de modifier le projet industriel mais a assuré que « le groupe [était] prêt à faire les efforts nécessaires pour minimiser les conséquences sociales. »
Hier mercredi 5 avril, une délégation de salariés bourguignons et champenois se sont rendus au siège de Geberit à Jona, près de Zurich, à l’occasion de l’assemblée générale annuelle des actionnaires où leurs collèges suisses du syndicat UNIA leur servaient de relais.
« Nous souhaitons que le groupe Geberit entre en négociation avec nous pour discuter sérieusement et intelligemment à un projet alternatif moins destructeur d’emplois », explique le porte-parole d'Allia en France, Pierre Gael Laveder, faisant valoir que l’activité céramique sanitaire du groupe est en hausse et que le cours de l’action a augmenté de 19% en un an. C.P.

 

Ecole des vins

 

- A Belfort, TNT Events rachète Delta Lives.

 

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Thomas Mouhat (à droite), directeur du groupe TNT Events et Michel Serdet, chargé de projets. © Pierre-Yves Ratti.

 

TNT Events à Belfort vient de racheter Delta Live, son principal fournisseur, également implanté à Belfort qui s’annonce le leader dans le Grand Est dans l'équipement en sonorisation et en éclairage des structures scéniques. Deux des trois salariés de cette société qui réalise un chiffre d’affaires de 830.000 € sont repris.
« Des concurrents nationaux étaient intéressés par l’entreprise pour s'implanter dans l’Est ; nous avons voulu marquer notre territoire », explique Thomas Mouhat, gérant de TNT Events.
Cette croissance externe a d'ores et déjà permis de concrétiser de nouveaux contrats, comme la tournée nationale de Frédéric François (dont son concert à l'Olympia ce week-end) ou celle d'André Dussollier. Des pourparlers sont en cours pour la prochaine tournée de Sylvie Vartan.
Ce rachat intervient alors que l’autre société de Thomas Mouhat, TNT Expo, est placée en redressement judiciaire avec une période d’observation jusqu'au 28 juin 2017, et au prix de deux licenciements et trois fins de CDD. « Un acte de gestion », explique Thomas Mouhat dans une lettre adressée à ses clients et partenaires, pour relancer l’activité du parc des expositions d'Andelnans, près de Belfort, avec l’accueil d’événements et non plus en en créant.
Ainsi, 30 manifestations sont déjà programmées d'ici au 31 décembre. Les expositions et congrès représentent 5% d’un chiffre d'affaires de 4,8 millions d’€ en 2016, avec un résultat positif de 60.000 €. P.-Y..R.

 

- Velum devient une vitrine pour l’industrie du futur.

 

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© Traces Ecrites.

 

L’association Alliance Industrie du Futur vient de labelliser l’Alsacien Velum, « Vitrine Industrie du Futur ». Si l’entreprise de Bischoffsheim (Bas-Rhin), spécialiste des solutions d’éclairage LED intérieur pour les entreprises et les commercants et le secteur tertiaire, obtient cette distinction - remise ce mardi 4 avril à Lyon - c’est qu’Anne Vetter-Tifrit, sa dirigeante, a considérablement fait bouger les lignes depuis 2 ans.

Parmi les changements opérés, les outils de production reconfigurables permettent d’adapter les cadences suivant les pics de production. « Cela rend possible : la production à la commande sans stock de produits finis, la fabrication de très petites comme de très grandes séries de luminaires sur les mêmes lignes, ainsi que la production sur-mesure de plus de 145.000 références », indique un communiqué de l’industriel.

Velum (24 millions d’€ de chiffre d’affaires) dispose aussi d’un outil numérique (ERP) qui combine l'analyse des appels entrants et routage automatique, le suivi de la relation client, la gestion de la production - chaque poste étant informatisé -, le pilotage de la nouvelle chaîne de thermolaquage, le contrôle des dépenses énergétiques, et la fabrication sur-mesure des emballages réduisant les chutes...

Les 160 salariés tiennent par ailleurs une place primordiale en termes d’accompagnement, grâce à un management de plus en plus transversal qui marie partage des savoir-faire et évolution de carrière.

« La vision, l’engagement et le dynamisme de Velum correspond à ce nous souhaitons encourager et mettre en valeur dans le tissu de PME », explique Philippe Darmayan, président de l’Alliance Industrie du Futur. D.H.

 

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-  Quand la réalité virtuelle accompagne la formation à la sécurité incendie.

 

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Extinction simulée d'un départ de feu de photocopieur. © Nicéphore Cité.

 

Grâce à l’Institut de l’Image, service de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts et métiers (Ensam) installée à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), la société Formation Conseil Sécurité de Philippe Rochetin dispose d’un outil facilitant ses formations à la sécurité incendie. Késaco ?

Tout simplement : un simulateur immersif, conçu grâce à la réalité virtuelle et qui a permis de scénariser pas moins de vingt situations différentes de départs de feu.

« Mais toutes les sensations sont réelles », indique Philippe Rochetin. Trois vrais extincteurs, remplis virtuellement de CO2, poudre et eau pour éteindre des feux différents, sont à disposition.

Un casque de réalité virtuelle plonge les stagiaires dans des lieux différents où un feu commence à naître. Finalité : l’éteindre avec le bon additif anti-combustion. On doit auparavant dégoupiller les extincteurs, les amorcer et agir au plus vite. Et les sensations sont là : bruits et toucher.

Si on se trompe un message d’erreur apparaît. « Cela m’est très utile, car au-delà du côté ludique de l’apprentissage, l’erreur est ici très formatrice », commente Philippe Rochetin.

Il aura fallu une année à l’Institut de l’Image, véritable centre de R&D au service des entreprises, pour mettre au point le simulateur d’un coût global pour Formation Conseil Sécurité d’environ 50.000 €. L’appui de Nicéphore Cité, pôle de compétence image et son, ainsi qu’une subvention substantielle, à hauteur de 13.000 € de l’Ardie, ont judicieusement épaulé le projet.

Philippe Rochetin compte commander un second simulateur pour le louer, voire à terme, en faire fabriquer en nombre pour les revendre, car la réalité virtuelle peut modéliser d’autres types de situations dédiées au formation à la sécurité. D.H.

 

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Départ d'un feu de peinture. © Nicéphore Cité.

 

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- Vinci, vainqueur du premier round sur le contournement ouest de Strasbourg.


Le tribunal administratif de Strasbourg a rejeté, mercredi 29 mars, le recours de l’association Alsace Nature contre le contrat de concession du groupe Vinci pour la construction du contournement ouest de Strasbourg.
Dans un communiqué, le tribunal indique que « le contrat de concession n’implique pas, par lui‐même, la réalisation des travaux susceptibles de produire des effets dommageables pour l'environnement. »

Il précise cependant que  « des études environnementales doivent être effectuées et des autorisations administratives, susceptibles d’être contestées, obtenues préalablement aux travaux d’aménagement de l’autoroute. »
L’association ne baisse pas pour autant les bras. Elle a entamé une autre procédure, en référé-suspension, contre des arrêtés autorisant d’une part, des travaux préparatoires au contournement dans des zones protégées et d’autre part, des dérogations à l’interdiction de destruction des espèces protégées et de leurs habitats.
Le concessionnaire Arcos, filiale de Vinci, a de son côté, déposé en février son dossier d’autorisation environnementale unique qui conduira à l’enquête publique dans les prochains mois. Il vise le début 2018 pour le démarrage effectif de chantier de 553 millions d’€ qui consiste à construire 24 kilomètres d’autoroute dont 22 à péage. C.P.

 

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Pascal Tournier, président de BFC Numérique.

-       Bourgogne Franche-Comté Numérique, une filière de plus en plus innovante.

 

La filière numérique de Bourgogne Franche-Comté accueille 1.500 entreprises qui emploient plus de 8.000 salariés. L’association BFC numérique qui la fédère et la CCI Bourgogne Franche-Comté ont interrogé pour leur cinquième enquête annuelle 224 d’entre elles afin de connaître leur évolution.

Ces entreprises sont plutôt optimistes. Quelque soit leur taille, « leur chiffre d’affaire ne cesse de croître de manière significative et viable » et elles prévoient une nouvelle augmentation en 2018.

Près d’une sur deux envisage d’embaucher cette année, mais les trois quarts rencontrent des difficultés de recrutement, en particulier sur des profils de développeurs.

Autre tendance forte : pour se différencier de la concurrence, les entreprises du numérique investissent massivement dans l’innovation mais « 20 % seulement d'entre elles ont pu bénéficier d’aides au cours des dernières années. »

Autre fait marquant, seules 15% des entreprises de la filière ont une activité à l’international. « Il existe donc des perspectives d’évolution importante, favorisées par des actions collectives, notamment avec la French Tech », note l’association BFC numérique. D.H.

Pour en savoir plus cliquez ici.

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