ECO)BREF. Pôle Véhicule du Futur (PVF) développe deux programmes de recherche sur la détection de défauts et la station-service à hydrogène. L’IGP Charolais de Bourgogne dévoile son logo. Retombées prometteuses du Hacking Health de Besançon. La voiture virtuelle de Constellium. Les Ardennes se spécialisent dans la fabrication additive. Un nouveau siège pour le port de Strasbourg. Transaction record dans le vignoble de Bourgogne. La nouvelle miellerie d’Apidis. Un prix du mécénat populaire pour une petite commune des Vosges. Olivier Kozar, nouveau directeur du réseau La Poste Alsace-Franche-Comté.

 

- Le pôle de compétitivité Véhicule du Futur bénéficie du FUI (Fonds Unique Interministériel) pour deux programmes de recherche.

 

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Ici, contôle d'aspect d'un profilé dérolé pour l'ameublement. © INEVA.

 

• Deux  projets innovants, labellisés par Pôle Véhicule du Futur (PVF), ont été sélectionnés dans le cadre du 24ème appel à projets du  Fonds Unique Interministériel (FUI-Région). Il s’agit dans leurs noms de code de TRAC, pour du contrôle qualité automatique en temps réel, et de VHyCTOR qui imagine la station-service à hydrogène du futur.

TRAC proposera un système intégré, générique et apprenant de détection de défauts pour les contrôles d’aspect. En clair : détecter et analyser les défauts d’aspect pour les neutraliser, les supprimer et en éradiquer les causes.

Les marchés visés sont l’automobile, la plasturgie, la sidérurgie, l’électronique, l’industrie des semi-conducteurs ou encore l'industrie pharmaceutique et l’ameublement. A noter que le marché mondial des équipements de vision de surface et d’inspection devrait dépasser 2,3 milliards de $ d’ici 2020.

TRAC est porté par la start-up strasbourgeoise INEVA et associe NT2i à Saint Etienne (Loire), Akeo+ à Château Gaillard (Ain), le laboratoire MIPS de l’Université de Haute-Alsace et HOLO 3 à Saint-Louis (Haut-Rhin). TRAC dispose d'un budget de près de 3 millions d’€.

 

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Un des réservoirs à hydrogème de Mahytec. © Mahytec.

 

• De son côté, le projet VHyCTOR est une nouvelle façon de penser la distribution d’hydrogène pour la mobilité. Il s’agit d’imaginer une station-service à hydrogène. Le concept repose sur la construction d’une station de distribution d’hydrogène alimentée par une source de gaz industriel coproduit et transporté à haute pression.

Le développement d’une chaîne de transport duplicable nationalement permettra d’implémenter rapidement un réseau de distribution sur le territoire national. Il n'y aura plus besoin ni de compresseurs ni d’électrolyseurs dans chaque station.

Mahytec (Jura), société spécialisée dans la fabrication de réservoirs haute pression, pilote la recherche et est associée à Magyar (Côte-d’Or), fabricant de remorques de transport de matières dangereuses, Schrader (Doubs) pour le volet système de sécurisation et AJC (Haute-Savoie) pour l’ingénierie des stations.

Deux laboratoires des universités Bourgogne-Franche-Comté et Belfort- Montbéliard mettront à disposition leurs recherches dans le domaine de l’hydrogène. VHyCTOR vise la réduction majeure des coûts par l’utilisation d’une source massive d’hydrogène. VHyCTOR dispose d’un budget de 2,7 millions d’€. D.H.

 

 Ecole des vins

 

- La viande de Charolais obtient l’Identification Géographique Protégée (IGP) Charolais de Bourgogne.

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Charolais de Bourgogne s'identifie par un logo jaune et bleu. © Traces Ecrites.

 

Le 31 mai dernier, l’INAO (institut national de l’origine et de la qualité) attribuait à la viande bovine de la race charolaise la dénomination “Charolais de Bourgogne” en Indication d’origine protégée (IGP). Le 1er novembre à l’inauguration de la Foire internationale et gastronomie de Dijon, le Conseil départemental de la Côte-d’Or donnait un écho tout particulier à ce nouveau label qui fait suite à la marque Charolais Terroir.
« Ce sont 15 ans de combat », a rappelé Régis Taupain, le président du syndicat des éleveurs à l’origine de la démarche. 1.500 sont concernés qui produisent 450 tonnes : une infime production sur les 115.000 tonnes de boeuf produites chaque année en Bourgogne, mais qui authentifie la naissance, l’élevage et l’engraissement dans un périmètre comprenant les départements de l’Ain, du Cher, de la Côte-d’Or, de la Loire, de la Nièvre, du Rhône, de la Saône-et-Loire et de l’Yonne.

Les bovins doivent par ailleurs être nourris uniquement d’herbe de la zone de l’IGP, y compris l’hiver sous forme de fourrage. Cette viande qui se distingue par son goût persillé est vendue à 40% en Bourgogne, le reste essentiellement à Paris et à Lyon. Auparavant, seul le Boeuf de Charolles, en Saône-et-Loire, bénéficiait d’une identification géographique, l'AOC. C.P.

 

- Au Hacking Health de Besançon, des solutions prometteuses et une start-up.


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Organisateurs du 1er Hacking Health de Besançon, du 13 au 15 octobre au sein du quartier Saint-Jacques, le Grand Besançon et le pôle Microtechniques, enthousiasmés par le niveau de participation et les suites à donner à l’événement, en dressent le bilan : plus de 200 participants, étudiants ou professionnels (ingénieurs, chercheurs, designers, développeurs numériques, juristes, ergonomes…), 18 problématiques posées par des patients ou des professionnels de santé et 14 solutions viables comptabilisées.
« La plupart » ont abouti à un prototype, indiquent les organisateurs. Différents prix ont été distribués, qui ont distingué un projet de système permettant de repositionner le patient pendant une séance de radiothérapie ; un autre, soutenu par l’Etablissement Français du Sang (EFS) permet de décongeler une poche de plasma en 6 minutes contre 20 minutes actuellement ; un autre encore développe une chaise de massage pour personnes handicapées.
Un projet de simplication des compte-rendus d’examens devrait par ailleurs faire l’objet d’une création de start-up. Ce foisonnement et ces belles perspectives ont incité les organisateurs à reconduire l’initiative l’an prochain. La deuxième édition aura lieu du 12 au 14 octobre 2018. M.C.

 

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- Constellium invente de nouveaux outils marketing pour le marché automobile.

 

Suite à l’installation il y a un an d'une nouvelle ligne de finition automobile - un investissement de 180 millions d’€ -, Constellium, spécialiste de la transformation d’aluminium à Biesheim, près de Neuf-Brisach (Haut-Rhin) souhaite se renforcer sur le marché automobile, en plein essor.
Le groupe qui emploie 1.400 personnes en Alsace où il est implanté depuis 50 ans, a développé des outils marketing pour mieux faire connaître son offre dans ce domaine auprès de ses clients, prospects et investisseurs. Une application 3D lancée en 2016 permet de découvrir l'ensemble des pièces composées avec de l'aluminium : pièces de crash, surfaces externes, pièces de décoration, etc. Des fiches techniques fournissent des informations détaillées sur chacune des pièces.

Une animation de réalité virtuelle a également été développée : elle permet à l'utilisateur d'entrer dans la voiture Constellium, de découvrir les pièces, de les toucher.. Cet outil de réalité virtuelle a été présenté au grand public à l’occasion des 50 ans de l’usine de Biesheim, le 5 octobre dernier. J.G.


- Les Ardennes développent leur compétences en fabrication additive.

 

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L’une des technologies de la plateforme Platinum : la SLM (Selective Laser Melting ou Fusion sélective par laser) consiste à produire des pièces métalliques à l’aide de lasers de haute puissance, en faisant fusionner progressivement une poudre métallique. © Platinium.

 

Ouvert par Philippe Darmayan, président de l’Alliance pour l’Industrie du Futur, le 3e Symposium de la fabrication additive et métiers de la métallurgie, les 26 et 27 octobre à Charleville-Mézières (Ardennes), a placé sous les projecteurs les compétences en fabrication additive du département des Ardennes dont l’essentiel de l’activité économique tourne autour de la transformation des matériaux (forges, fonderie et plasturgie).
Les entreprises qui veulent tester et mettre en application cette nouvelle technologie peuvent s’appuyer sur la plateforme Platinium 3D créée par l’UIMM Champagne-Ardenne. Un plateau technique équipé de 6 machines de fabrication additive avec différentes technologies, est à leur disposition. L’incubateur d’entreprises Rimbaud’tech se donne par ailleurs pour vocation de faire émerger de jeunes entreprises dans le secteur.
Relayé par l’agence de développement économique Ardennes Développement et les acteurs publics, le projet a déjà généré une filière d’ingénieurs en apprentissage “Procédés industriels innovants en matériaux mécaniques”. Elle sera complétée en 2018 d’une licence professionnelle. C.P.

 

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- Le Clos de Tart vendu à un prix record pour le vignoble bourguignon.

 

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© Wikipedia.

 

Il comptait déjà parmi les vins les plus chers du monde ; ses amateurs vont être encore davantage triés sur le volet. Le vignoble du Clos de Tart, 7,5 hectares d''un monopole en grand cru Côte de Nuits à Morey-Saint-Denis, vient d'être racheté par la famille Pinault qui possède le groupe de luxe Kering (Gucci, Yves Saint-Laurent, Boucheron). Il était la propriété depuis 1932 de la famille Mommessin, qui fut le 2ème opérateur en Beaujolais ; il avait vendu la partie négoce au groupe Boisset depuis 1997, mais conservé la propriété foncière du Clos de Tart.
Le montant de la transaction qui sera effective début 2018 n’a pas été communiqué, mais les chiffres de 250 voire 270 millions d’€ circulent.
La famille Pinault, ou plus exactement sa société d'investissement Artémis, possèdait déjà les 6,5 hectares du domaine d’Eugénie, à Vosne-Romanée, toujours dans la Côte de Nuits et depuis 2012, quelques rangs de vigne dans le Montrachet.
Selon le site spécialiste du vin All About Burgundy, la bouteille de Clos de Tart se négociait déjà à 420 €. La parcelle d'un seul tenant produit environ 25.000 bouteilles, « une partie de la récolte est parfois repliée en premier cru La Forge de Tart », précise la même source. C.P.

 

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- Un nouveau siège pour le port de Strasbourg.

 

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© Rey-Lucquet, architectes.


Le Port autonome de Strasbourg quittera dans 2 ans son siège au centre-ville, bâtiment historique mais nullement desservi par la voie d'eau. Le second port intérieur français après Paris relocalisera ses services au cœur de ses activités et de ses clients, dans la zone portuaire, près du terminal Nord de conteneurs, à côté de l'ancienne capitainerie.

Le projet représente 6,5 millions d’€ de travaux, mobilier compris. Il est dessiné par l'agence d'architecture strasbourgeoise Rey-Lucquet.
Le cabinet lauréat propose une disposition sur cinq niveaux, dont un vaste hall en rez-de-chaussée conçu pour devenir une zone « de réception, d'exposition et de rencontres », indique la direction du port.

Dans le même esprit d'ouverture et d'échanges, les espaces de bureaux seront modulables de façon à pouvoir « travailler en mode projet » et l'agencement intérieur a été pensé pour faire écho à l'architecture navale. M.N.

 

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- La nouvelle unité de production Apidis en construction.

 

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La capacité de production d'Apidis est portée de 2.800 à 4.500 tonnes par an. © Apidis.


Nommée première alvéole parce que la construction est déjà bien avancée, le lancement officiel de la nouvelle miellerie Apidis (Apiculture Production Innovation Distribution) le 27 octobre dernier, génère une nouvelle organisation de la production.
Dans un bâtiment de plus de 7.500 m² en construction sur l’ancien site du marché de gros à Dijon, une goutte de miel ne va parcourir que 60 mètres avant de finir sa course dans un pot, contre le kilomètre aujourd’hui.
L’entreprise familiale qui produit à Dijon du miel et des produits dérivés depuis 5 générations sous la marque Les Ruchers de Bourgogne, y investit 9 millions d’€.

En plus d’un accroissement de la capacité de production de 1.800 tonnes annuelles à 4.500 tonnes, la nouvelle unité de production intègre un parcours de visite pour sensibiliser le public à l’importance de l’abeille dans l’écosystème.

Parmi les premières du secteur, Apidis exploite 4.500 ruches, emploie 49 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 16,27 millions d’€. La nouvelle unité sera opérationnelle au printemps 2018. C.P.
 
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- Un prix du mécénat populaire pour une petite commune des Vosges.
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Perchée à 840 m d'altitude, l'église du Haut du Tôt à Sapois -Vagney, petite commune de 700 habitants, près de Remiremont, est connue pour être la plus haute église du département des Vosges. Et aussi pour avoir été bâtie en 1832 des mains des paroissiens en une année seulement !
Au fil du temps, la mérule, un champignon du bois, a rongé la charpente et la maçonnerie. Comme leurs ancêtres, les habitants se sont alors mobilisés, cette fois-ci pour réunir les fonds nécessaires à la restauration chiffrée à 75.000 €.

La Fondation du Patrimoine leur sert de relais pour une souscription en cours, en complément des subventions de la Région Grand Est, du Département des Vosges et de la réserve parlementaire.
Au salon international du patrimoine culturel qui se déroule jusqu’à dimanche 5 novembre au Carrousel du Louvre, la Fondation du Patrimoine remettra au maire le 2ème prix du mécénat populaire d’une valeur de 2.000 €. C.P.

 

 

olivierkozar_1- Olivier Kozar prend la direction du réseau La Poste Alsace-Franche-Comté.

 

Le nouveau promu aura sous sa responsabilité 877 points de contacts du réseau La Poste sur ce vaste territoire qui comprend 377 bureaux de poste, 211 relais poste, 289 La Poste agences communales et emploie au total 1655 postiers.

Titulaire d’une maîtrise de droit public et science politiques et d’un DESS de gestion des risques et crises en entreprises, Olivier Kozar (45 ans) débute sa carrière dans l’audit de la qualité chez Vivendi et manage ensuite des équipes opérationnelles à la RATP.

Il rejoint le groupe La Poste en 2006 sur des fonctions d’accompagnement et de développement commercial en Ile-de-France puis dans le Sud-Est. En 2009, il prend la direction du réseau La Poste pour les Hautes-Pyrénées et le Gers, puis en 2012 sur la région de Tours.

Depuis 2014, il occupait le poste de directeur de la conduite du changement à La Banque Postale, au sein d’un programme de modernisation et de développement de la relation client. D.H.

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