OUTILLAGE/DOUBS. A ses clients ayant des besoins en usinage, Diamac propose un accompagnement sur-mesure, de l’étude à l’industrialisation.
Une façon de se démarquer de ses concurrents, des acteurs mondiaux essentiellement, que la PME de Cléron explique ces jours-ci à ses prospects du salon Micronora, dont elle ne manque jamais une édition.
Implantée depuis 2005 sur les hauteurs de Cléron, un beau village sur la Loue proche d’Ornans, Diamac est spécialisée dans la conception, la fabrication et l’industrialisation d’outils de coupe spécifiques et les meules diamant, d’où son nom.
Créée à Besançon en 1973 par Ernest Jarrot, le père de Myriam Maréchal et de son frère Jean-Christophe Jarrot, les actuels dirigeants, la PME de 30 salariés a peu à peu mis au point un « global concept » lui permettant aujourd’hui de proposer un accompagnement sur-mesure, de l’étude à l’industrialisation.
« Pour chaque affaire, nous cherchons avec le client la bonne solution technique pour qu’il puisse optimiser sa fabrication au maximum, et pour cela nous tenons compte de tous ses paramètres, jusqu’aux compétences de ses salariés. » Un concept que Myriam Maréchal explique à ses prospects de Micronora, le salon microtechniques de Besançon qui vient d’ouvrir ses portes jusqu’au 28 septembre, et dont elle ne manque jamais une édition.
« On y va depuis toujours et je suis même membre du conseil d’administration », explique t-elle. « Ce que j’aime dans ce salon, c’est son statut d’association dirigée par des entreprises, ce qui a permis de garder un intérêt purement industriel. C’est une structure saine, bien gérée tout en étant attentive au coût pour l’exposant. Et c’est le seul salon que l’on fait. »
En allant à la rencontre de prospects à Micronora, tous les deux ans, Diamac fait toujours une ou deux rencontres « de qualité ». La société n’est pas dimensionnée pour assurer un suivi de salon mais trouve là l’occasion, face à des clients industriels potentiels, de leur proposer son offre personnalisée. Une façon de se démarquer de ses concurrents, des acteurs mondiaux essentiellement.
« Nous avons une démarche commerciale associée à un service. Il faut qu’on puisse apporter quelque chose au client, nous cherchons toujours à augmenter ses gains de productivité. » Ainsi, pour l’horlogerie, Diamac a mis au point des fraises-mères pour la fabrication des mouvements et des outils pour fabriquer toutes les pièces de la montre. Pour son client leader mondial des prothèses médicales, elle a conçu une tête à tourbillonner pour réaliser des vis osseuses pour la colonne vertébrale.
Une diversification soigneusement entretenue
Les clients de Diamac sont issus de ces deux secteurs industriels mais aussi de la sous-traitance automobile ou de l’aéronautique, essentiellement. Depuis leur arrivée à la tête de l’entreprise, en 2004, les enfants du fondateur s’attachent à ne pas surtout dépendre d’un seul gros client, d’où cette diversification soigneusement entretenue.
Car la petite entreprise est gérée comme une grande : elle mesure et limite son impact environnemental (elle est certifiée iso 14.001 depuis 2005) et elle investit chaque année 10% de son chiffre d’affaires (non communiqué) dans l’outil industriel, afin de rester attractive pour ses clients comme pour ses salariés.
« Mais avec la proximité de la Suisse nous avons toujours des difficultés à trouver des compétences, malgré notre politique d’apprentissage et notre politique salariale. Il faut créer de l’ambiance. Nous avons par exemple organisé une aire de pique-nique, diffusé les matches de foot pendant la coupe du monde, organisé des sorties ski… Ce n’est pas simple. »
Jean-Christophe Jardot pilote l’entreprise d’un point de vue technique et technologique. Myriam Maréchal, elle, assure les parties finance, management, environnement, qualité et développement à l’international (environ 25% du chiffre d’affaires est réalisé hors France).
Elle est par ailleurs déléguée au commerce extérieur depuis 2012 et porte souvent la voix des PME auprès des pouvoirs publics, en tentant de défendre leurs intérêts. « Nous, les petites entreprises, on se sent un peu lâchées », estime-t-elle. « Nous résistons parce que nous avons un vrai savoir-faire. »
Photos non signées fournies par l'entreprise.