Novacenter, le nouveau programme qu'Icade Promotion présente au MIPIM et va construire début 2014 sur le site de la maison régionale de l'innovation à Dijon. Crédit : Brenac et Gonzalez, architectes (Paris).
Novacenter, le nouveau programme qu'Icade Promotion présente au MIPIM et va construire début 2014 sur le site de la maison régionale de l'innovation à Dijon. Crédit : Brenac et Gonzalez, architectes (Paris).

IMMOBILIER. Jusqu'à ce soir, Le Grand Dijon et Le Grand Besançon font pour la première fois stand commun sur Marché International des Professionnels de l’Immobilier d’Entreprise (MIPIM) à Cannes.

L'occasion de faire le point sur le marché de l'immobilier de bureaux dans la capitale de la Bourgogne.

BNP Paris Real Estate, observateur privilégié en l'absence de fonction de promotion immobilière dans la région, livre le bilan de l'année écoulée et les perspectives pour 2013.

Il ne fait malheureusement pas cet intéressant exercice dans la capitale franc-comtoise.

Cliquez sur les photos pour les agrandir.

Après un recul en 2011, l'offre en immobilier de bureaux à Dijon a augmenté de 15% l'an dernier. Pour plus de 66% des 51 400 m2 disponibles à un an, il s'agit de bureaux de seconde main. Ces deux chiffres résument à eux seuls la conjoncture du secteur.

Le fossé se creuse entre les bureaux neufs et les plus anciens.

« L'offre neuve tend à repartir à la hausse suite à la construction de plusieurs programmes sur le parc Valmy », expose Mikaël Cretin, directeur adjoint de BNP Paris Real Estate Bourgogne-Franche-Comté.

Cette zone d'activité au nord de Dijon, concentre 80% des nouveaux projets des promoteurs immobiliers : pas moins de 14 000 m2 sont sortis de terre l'an dernier.

A contrario, l'offre de seconde main a atteint « son plus haut niveau historique », avec + 26% entre 2011 et 2012.

On la localise dans les parcs d'activités des années 1980-90 : Cap Vert à Quétigny, Parc Mirande à Dijon, Les Grands Crus à Chenôve. Trop vétuste, plus à la mode ? Les deux à la fois.

« Les nouveaux standards BBC de la majorité des programmes récents répondent au souci des chefs d'entreprise de maîtriser leurs dépenses de fonctionnement et, dans une ville de la taille de Dijon,  il y a des investisseurs intéressés par une offre de qualité ».

Passé à la moulinette de ces critères, le parc ancien n'est plus compétitif, mais les loyers baissent légèrement. Pour le redevenir, « les propriétaires doivent au minimum rafraîchir les intérieurs et revoir le système de chauffage », explique Mikaël Cretin. Un gros chantier en perspective.

Le Marbotte Plazza : 6347 m2 que le groupe Lazard a livrés en 2012 dans la cité des Affaires explique le regain d'intérêt au centre-ville. Crédit : AS Architectes Studio, architectes.
Le Marbotte Plazza : 6347 m2 que le groupe Lazard a livrés en 2012 dans la cité des Affaires explique le regain d'intérêt au centre-ville. Crédit : AS Architectes Studio, architectes.

Tendances 2013 au beau fixe

Le marché de l'immobilier tertiaire ferait-il alors mentir le gel apparent de l'économie ? A Dijon, on serait tenté de le dire.

Car à l'inverse de la situation nationale, les transactions ont augmenté de 13% en 2012. Autre particularité : la moitié concernent des bureaux situés dans le centre-ville. « Effet tram ? », s'interroge le directeur.

Si l'on manque de recul au bout de quelques mois de service, il est en revanche incontestable que les dernières livraisons de la cité des affaires, à côté de l'auditorium, ont dopé ce retour en ville.

Rien de nouveau en revanche du côté des utilisateurs. Les transactions portent plutôt sur des petites surfaces : 27% font moins de 100 m2, 44% de 100 à 250 m2 et la plus importante vendue en 2012 ne dépasse pas 1348 m2. Cela illustre bien la structure de l'économie locale faite de PME.

Les tendances 2013, de l'offre comme des transactions, continuent d'être au beau fixe. BNP Paris Real Estate a répertorié 4000 m2 de surface neuve supplémentaire pour fin 2013, toujours dans le Parc Valmy.

Les promoteurs ont dans leurs cartons 25 000 m2 dont la transformation en chantiers est cependant de plus en plus difficile. La prudence des opérateurs et des banques porte désormais le niveau de précommercialisation entre 50% et 75%, avant d'envisager le premier coup de pioche.

« En cette période difficile, pour dégager de la trésorerie bien utile pour investir dans l'outil de travail, nous conseillons aux entreprises aujourd'hui la location plutôt que l'achat », indique Mikaël Cretin.

 

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