AUTOMOBILE. Delfingen Industry mise sur le marché des tubes de transfert de fluides.

L’équipementier automobile comtois investit 2 millions d’€ sur son site historique d’Anteuil, dans le Doubs, pour asseoir ce savoir-faire spécifique.

Une fondation maison aide les enfants des salariés dans les pays défavorisés en matière d’éducation et de santé, mais aussi les familles en matière de logement décent.

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Le groupe franc-comtois Delfingen Industry (anciennement HBS Technologies) mise à marche forcée depuis un an sur la production de tubes automobiles de transfert de fluides dédié à l’alimentation en carburant, à la ventilation, au refroidissement moteur et à la réduction de la pollution.

Pour asseoir dans cette diversification un savoir-faire très spécifique, l’industriel, coté depuis 1996 à la bourse de Paris, injecte cette année 2 millions d’euros sur son site historique d’Anteuil (Doubs) où il emploie plus de 170 salariés avec l’équipe commerciale.

«Nous augmentons fortement nos capacités de recherche en nous dotant d’un laboratoire et d’une salle grise équipée de machines de tests, car ce marché de niche possède un fort potentiel de croissance», explique Christophe Clerc, directeur général de l’entreprise en charge des services support.

L’équipementier automobile de second rang n’en néglige pas pour autant la production de gaines de protection des faisceaux électriques, sa principale activité qui représente 70% du chiffre d’affaires (112 millions d’€).

Il vient d'acquérir la société américaine Hilec (7 millions de $ de chiffre d'affaires), spécialisée dans la fabrication de gaines d'isolation thermique et électrique en fibres de verre.

A Anteuil, une enveloppe de 500 000 € favorisera par ailleurs le renouvellement de matériel, notamment de tricotage pour la fabrication de gaines textiles.

Delfingen Industry investit 3 autres millions d’€ dans certains des 15 sites qu’il exploite ailleurs dans le monde (près de 1200 personnes).

Dirigé par Bernard Streit, le groupe qui a connu des difficultés avec la crise de 2008-2009 se porte dorénavant plutôt bien.

Il a dégagé en 2011 près d’un million d’€ de résultat net et affichait une marge opérationnelle de 4,5 millions.

Au premier semestre 2012, l'activité progresse même de 6,8% à 32,2 millions d'€.

Sa clientèle se compose de très grands équipementiers mondiaux : les Américains Lear et Dephi, les Japonais Yazaki et Somitomo, les Allemands Leoni et Bosh et les Français Valeo et Inergy.

Pétrie de valeurs humanistes, l’industriel possède une fondation qui aide les enfants de ses collaborateurs dans les pays défavorisés.

Elle fournit ainsi du matériel scolaire, finance des campagnes de vaccination et de dépistage des troubles de la vue. «Nous favorisons aussi le microcrédit pour l’accès à des logements décents», indique Christophe Clerc.

L’histoire de l’entreprise explique cet engagement :

Tout commence avec Christian Streit, paysan suisse qui vient chercher, au tout début des années 1900, des terres dans l'hexagone voisin. Ce sera à Anteuil. L’un de ses fils Emile, destiné à la terre, fait très vite preuve d’une grande dextérité avec les outils. Il répare, fabrique et se passionne pour la mécanique au point d’excercer ses talents dans les entreprises de la région.

Le destin de la famille est marqué par le handicap d'une des enfants : Jeannette. Ses deux frères, Emile et René, créent pour elle une petite activité de production de pochettes plastiques. La production s’étend à la fabrication de sachets plastiques pour Peugeot. L’atelier est alors installé à Sochaux, à proximité de l’usine. la société Sofanou est née…

Pour lire la suite : Delfingen/entreprise/histoire

Crédit photo: Delfingen Industry

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