TGV RHIN-RHÔNE. Ce jeudi 27 octobre, se déroule l'un des derniers voyages de découverte de la LGV Rhin-Rhône, avant sa mise en service le 11 décembre.

Fin novembre, les VIP laisseront la place au grand public : un jeu concours donnera leur chance à 500 personnes.

Cliquer sur les photos pour les agrandir.

Les circonstances n'ont jamais donné autant l'occasion à une région de surfer sur le phénomène TGV. "Il est né ici, il y a grandi puis il est parti. Aujourd'hui, il est de retour à la maison" : le slogan du conseil régional de Franche-Comté, co-organisateur avec la SNCF d'une série de voyages promotionnels, est on ne peut plus véridique.

Le TGV est bel et bien né en Franche-Comté. La première rame est sortie en 1972 des ateliers d'Alstom à Belfort. Les 110 motrices du TGV Rhin-Rhône sont actuellement fabriquées dans les mêmes ateliers, à raison de trois motrices par mois. Les moteurs sont fabriqués à Ornans.

C'est, en revanche, à La Rochelle que l'on fabrique les voitures, à deux niveaux. Baptisées Euro Duplex, elles ont une capacité de 509 places, privilégient l'information aux voyageurs, avec comme dans les avions, des écrans affichant le nombre de kilomètres parcourus, la vitesse du train ou encore la température extérieure. Elles disposent aussi d'un plus grand nombre de places pour les handicapés.

Nous avons effectué ce voyage le 25 octobre de Dijon à Belfort. Objectif : découvrir les deux nouvelles gares TGV de Besançon et de Belfort-Montbéliard, encore en travaux. Montre en main, le parcours prend 20 minutes de Dijon à Besançon, sachant que sur les 25 premiers kilomètres, le train ne roule pas à sa vitesse commerciale de 320 km/h car il emprunte la ligne classique.

Sur la ligne nouvelle, Besançon-Belfort s'effectue également en 20 minutes. Pour rejoindre Mulhouse - où le voyage ne s'est pas poursuivi -, il faut un bon quart d'heure.

Beaucoup de TGV feront ces sauts de puce, bien qu'ils s'inscrivent dans des dessertes beaucoup lointaines, vers Strasbourg, Bâle-Zurich et Lyon. Financeurs pour un tiers de l'infrastructure de 140 km, les collectivités locales comptent bien en tirer profit.

«Je souhaite que vous deveniez des ambassadeurs de la Franche-Comté», a déclaré aux quelques 200 invités, Marie-Guite Dufay, présidente du conseil régional de Franche-Comté, dans le grand hall de la gare de Belfort-Montbéliard.

Excédent commercial et déficit d'image

Pour les en convaincre, au menu de la journée, des visites des fleurons de l'industrie et des atouts touristiques du nord de la Franche-Comté : le pôle Numérica à Montbéliard, cluster d'entreprises du numérique; FAM Automobiles à Etupes, fabricant de voitures électriques; Techn'Hom, parc d'activités regroupant notamment Alstom, le constructeur des trains à grande vitesse et le fabricant de turbines General Electric, la citadelle de Belfort et son fameux lion ainsi que le musée de l'aventure Peugeot.

Si la Franche-Comté déploie tous ces efforts, c'est qu'elle se trouve face à deux paradoxes. Première région industrielle de France, elle a une balance commerciale positive avec 10 milliards de ventes à l'étranger par an, mais un déficit d'image qui la place dans les toutes dernières régions françaises.

Notre route s'est poursuivie jusqu'en Suisse, pour la visite de l'école d'horlogerie et de mécanique de Porrentry (à une quarantaine de minutes de route), dans le canton du Jura. Nous la relaterons dans ces colonnes très prochainement.

Pour participer au concours, surveiller le site : www.originalefranchecomte.fr

Photos: Traces Ecrites

2 commentaire(s) pour cet article
  1. Ducordeauxdit :

    « Il est né ici, il y a grandi puis il est parti. Aujourd’hui, il est de retour à la maison » Le slogan est bien de la région Franche-Comté, mais pas en coproduction avec la SNCF. Il a été construit avec les agglomérations franc-comtoises, à savoir Belfort, Montbéliard, Besançon, Dole, ainsi qu'avec la République et le Canton du Jura Suisse.

  2. BONNARDdit :

    Très belle réalisation.

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